« Des indicateurs précis à construire »
La FNPL se donne six mois pour faire aboutir le plan de la filière laitière validé en décembre.
La FNPL se donne six mois pour faire aboutir le plan de la filière laitière validé en décembre.
Nous avons la satisfaction avec la signature du plan filière d’avoir pu recréer une dynamique interprofessionnelle. Nous discutons avec les distributeurs, les ONG et les associations de consommateurs, le travail en réseau des OP est acté : l’interprofession devient l’endroit où toute la chaine va se parler », a souligné le président de la FNPL Thierry Roquefeuil, lors d’une conférence de presse le 17 janvier.
Avec le plan filière (voir Réussir Lait janvier 2018 p.10), le syndicat souhaite « limiter la volatilité du prix du lait en stabilisant le marché intérieur, un marché qui assure les débouchés pour 60% du lait collecté ». Il veut aussi « améliorer sa valorisation en faisant reconnaître les valeurs de l’amont au travers de la signature France Terre de lait", notamment la diversité des systèmes de production. Ce socle commun n’empêchera pas une segmentation. "Nous sommes prêts à nous engager autour de ces valeurs dans des cahiers des charges à condition qu’il y ait une vraie reconnaissance en euros sur le marché intérieur ».
Faire reconnaître les valeurs de l’amont
La Loi en préparation, suite aux États généraux, permettra à l’interprofession "de faire des recommandations sur les modalités d'utilisation d'indicateurs". Le travail de construction d'indicateurs économiques, et celui encore plus difficile d' indicateurs de valorisation du socle "France, Terre de lait", reste à faire au niveau de l'interprofession. Pour les négociations commerciales en cours, la Loi Sapin 2 impose aux industriels de faire figurer le prix prévisionnel payé aux producteurs pour l’année à venir dans les négociations générales de vente transmises aux transformateurs avant le 1er décembre. "Les valeurs vont de 335 €/1000 l à 375 €/1000l, indique André Bonnard, secrétaire général de la FNPL. Mais selon l'opérateur, il peut s’agir d’un prix de base, d’un prix à composition moyenne, d’un prix pour le lait valorisé sur le marché intérieur…, certains le précisent, d’autres pas. Pour nous, tout l’enjeu est d’arriver à construire au niveau de l’interprofession quelque chose de très précis. Nous souhaitons des références à des coûts de production et à des indicateurs de valorisation des marchés ».
La future Loi prévoit par ailleurs une évaluation de l’évolution du revenu des producteurs au bout de 18 mois. Ainsi que l’augmentation du seuil de revente à perte et un encadrement des promotions: "une contrepartie pour les transformateurs."