Des groupements et un contrat type bio
Dans l’optique de gérer les volumes et d’éviter une crise comme celle des années 2000, les éleveurs en agriculture biologique, soutenus par la Fnab, se regroupent en associations.
« En 2011, il y a eu une émergence de plusieurs associations de producteurs livrant à une même laiterie, dans une même zone. Une réflexion est aujourd’hui en cours dans les régions et au niveau national pour la co-construction d’un contrat type avec des clauses spécifiques à la bio », a indiqué Eric Guihery, éleveur en Mayenne et référent lait à la Fnab, lors d’une conférence au salon Tech&bio qui s’est déroulé en Mayenne en juin dernier.
Dans la proposition des éleveurs bio, il y a notamment des indicateurs spécifiques bio pour l’évolution du prix du lait. « Le prix rémunérateur de 2010 (430 €/1 000 litres) serait la base. Puis, les chiffres de la production, de la consommation, le prix du lait conventionnel, le prix du lait bio allemand… pourraient faire évoluer ce prix. Nous défendons l’idée d’un prix plancher, et d’un indicateur ‘prix de revient’, calculé par l’Institut de l’élevage. »
Les associations proposent aussi aux industriels une gestion concertée des volumes pour un développement cohérent de la bio au niveau national.
Des indicateurs spécifiques bio pour l’évolution du prix du lait
Début 2012, environ 70 % des éleveurs laitiers bio adhéraient à une association ou à une organisation commerciale.
Dans les coopératives mixtes, des groupes ou des associations existent (Sodiaal par exemple) ou se mettent en place (Eurial).
L’ambition est de regrouper les associations en une OP bio par territoire, notamment pour répondre aux exigences du décret. Et elles pourraient elles-mêmes être réunies au sein d’une fédération nationale des éleveurs laitiers bio. « Il y a déjà des liens forts entre associations. On discute volumes, politique de conversion, de soutien… » Pour l’heure, les associations discutent encore avec les industriels.