Des différences d’impact importantes entre systèmes laitiers
D’après les résultats des simulations réalisées par l’Institut de l’élevage sur les aides PAC post-2015 (présentés le 11 mars dernier), les décisions nationales de réforme de la politique agricole commune (qui sont encore partielles) font baisser en moyenne de 5 % les aides directes des exploitations laitières. Ces simulations sont conduites à partir du Rica 2011 avec une baisse budgétaire de 5 % entre 2011 et 2019. Elles intègrent une aide protéique de 60 € pour les prairies cultivées.
« C’est en élevage laitier que la différence d’impact entre les systèmes est la plus nette, aussi bien chez les spécialisés que chez les polyculteurs-éleveurs », affirme Christophe Perrot, de l’Institut de l’élevage.
Baisse des aides importante pour les systèmes intensifs en plaine
Les élevages laitiers intensifs de plaine accusent en 2019 une baisse des aides directes allant de -4 à -14 % suivant leur niveau de DPU par hectare et la surface par part PAC ; la moyenne se situe à -9 %. Les plus fortes baisses sont observées sur les polyculteurs-éleveurs de zone non défavorisée (-18 %), alors que les polyculteurs-éleveurs de zone défavorisée simple voient ces pertes compensées (+3 % de variation d’aides) grâce à l’ICHN si le zonage n’est pas modifié en 2018… L’impact sur les élevages de plaine avec taurillons (de -12 % à +1 %) dépendra aussi de l’aide à l’engraissement et de leur localisation (zone défavorisée ou pas).
En revanche, les herbagers de plaine voient leurs aides augmenter (+9 %). Mais ceux qui tirent leur épingle du jeu sont les herbagers de montagne (+20 % avec des écarts allant de 15 à 30 %) et les élevages semi-intensifs de piémont (+18 %). Les polyculteurs-éleveurs de zone défavorisée simple s’en sortent (+3 %) grâce à l’ICHN.