Des capteurs pour piloter le troupeau avec précision
Les innovations technologiques foisonnent et la panoplie de
capteurs aujourd’hui à la disposition des éleveurs a de quoi donner
le tournis. Gadgets ou véritables opportunités ? Tour d’horizon
des outils existants et retour d’expériences.
Une nouvelle
dimension
pour la conduite
du troupeau
©
F. Mechekour
dimension
pour la conduite
du troupeau
Les technologies se développent à la vitesse grand V en élevages laitiers. Pas une année ne passe sans qu’une nouvelle application ne voit le jour. Les récents salons agricoles témoignent de ce bouillonnement d’innovations. Bien sûr, toutes ne connaîtront pas le succès et leur déploiement sur le terrain ne se fera pas du jour au lendemain.
Mais il n’empêche : les éleveurs sont bel et bien en train de s’approprier toute une nouvelle génération d’outils qui les propulse dans l’ère de l’élevage de précision. « Ce concept est en quelque sorte le pendant de l’agriculture de précision avec son lot de capteurs et de systèmes de géolocalisation embarqués pour les tracteurs, illustre Clément Allain, de l’Institut de l’élevage. L’élevage de précision recourt à la fois à des identifiants électroniques sur les animaux, des capteurs qui mesurent des paramètres comportementaux, biologiques, ou zootechniques sur les vaches, et à des technologies de transmission de l’information pour échanger, transformer et restituer ces données à l’éleveur. Sans oublier l’automatisation des tâches contraignantes. »
On pense évidemment aux robots de traite avec leur cortège de capteurs (compteurs à lait, débitmètres, conductimètres, balances, DAC…), dont les ventes s’accélèrent depuis le milieu des années 2000.
Mais aussi à d’autres outils de monitoring pour détecter les chaleurs, les vêlages, les troubles infectieux et métaboliques.
Ce déploiement important répond en fait au contexte actuel et aux attentes des exploitants. Comme le fait remarquer Fabrice Guérot, du Gaec de la Voie Lactée en Mayenne, à la tête d’un troupeau de 120 laitières, « le monitoring est une solution d’avenir pour des élevages comme le nôtre. Le nombre de vaches ne permet plus un suivi individualisé et le week-end, nous nous remplaçons les uns les autres. Se faire aider de capteurs est pratique et sécurisant ».
Ces outils fournissent des informations multiples, continues et objectives. Ils permettent de parvenir à une meilleure efficience, de gagner du temps et d’améliorer les conditions de travail. Les éleveurs passent moins de temps au suivi du troupeau dans sa globalité et concentrent davantage leurs efforts sur les alertes et la gestion des vaches nécessitant une attention particulière.
Au-delà des gains d’efficacité et de fiabilité, les nouvelles technologies élargissent aussi le champ des possibles, les capteurs mesurant de nouveaux paramètres non détectables par l’oeil humain, tels que la température ou le pH ruminal, la composition du lait…
La fiction rattrape-t-elle la réalité ? Demain, l’éleveur se contentera t-il de commander une armée de robots devant sa tablette? « Les technologies de précision aident l’éleveur à prendre ses décisions en toute connaissance de cause et au moment le plus opportun, conclut Clément Allain. Pour autant, elles ne remplacent pas l’éleveur dont la place reste évidemment centrale dans l’interprétation des données. »
Page 32 - L’élevage de précision, piège ou opportunité ?
Page 36 - Institut de l’élevage : Panorama des principaux outils disponibles sur le marché
Page 42 - Reportages et témoignages : Vel’phone, Herd Navigator, DLM, e-traite, bolus GpH, Ruminact...
Page 52 - Indicateurs acétonémie, déficit énergétique... Le lait, une source d’informations loin d’être tarie
Mais il n’empêche : les éleveurs sont bel et bien en train de s’approprier toute une nouvelle génération d’outils qui les propulse dans l’ère de l’élevage de précision. « Ce concept est en quelque sorte le pendant de l’agriculture de précision avec son lot de capteurs et de systèmes de géolocalisation embarqués pour les tracteurs, illustre Clément Allain, de l’Institut de l’élevage. L’élevage de précision recourt à la fois à des identifiants électroniques sur les animaux, des capteurs qui mesurent des paramètres comportementaux, biologiques, ou zootechniques sur les vaches, et à des technologies de transmission de l’information pour échanger, transformer et restituer ces données à l’éleveur. Sans oublier l’automatisation des tâches contraignantes. »
On pense évidemment aux robots de traite avec leur cortège de capteurs (compteurs à lait, débitmètres, conductimètres, balances, DAC…), dont les ventes s’accélèrent depuis le milieu des années 2000.
Mais aussi à d’autres outils de monitoring pour détecter les chaleurs, les vêlages, les troubles infectieux et métaboliques.
Ce déploiement important répond en fait au contexte actuel et aux attentes des exploitants. Comme le fait remarquer Fabrice Guérot, du Gaec de la Voie Lactée en Mayenne, à la tête d’un troupeau de 120 laitières, « le monitoring est une solution d’avenir pour des élevages comme le nôtre. Le nombre de vaches ne permet plus un suivi individualisé et le week-end, nous nous remplaçons les uns les autres. Se faire aider de capteurs est pratique et sécurisant ».
Ces outils fournissent des informations multiples, continues et objectives. Ils permettent de parvenir à une meilleure efficience, de gagner du temps et d’améliorer les conditions de travail. Les éleveurs passent moins de temps au suivi du troupeau dans sa globalité et concentrent davantage leurs efforts sur les alertes et la gestion des vaches nécessitant une attention particulière.
Au-delà des gains d’efficacité et de fiabilité, les nouvelles technologies élargissent aussi le champ des possibles, les capteurs mesurant de nouveaux paramètres non détectables par l’oeil humain, tels que la température ou le pH ruminal, la composition du lait…
La fiction rattrape-t-elle la réalité ? Demain, l’éleveur se contentera t-il de commander une armée de robots devant sa tablette? « Les technologies de précision aident l’éleveur à prendre ses décisions en toute connaissance de cause et au moment le plus opportun, conclut Clément Allain. Pour autant, elles ne remplacent pas l’éleveur dont la place reste évidemment centrale dans l’interprétation des données. »
SOMMAIRE du dossier
Page 32 - L’élevage de précision, piège ou opportunité ?
Page 36 - Institut de l’élevage : Panorama des principaux outils disponibles sur le marché
Page 42 - Reportages et témoignages : Vel’phone, Herd Navigator, DLM, e-traite, bolus GpH, Ruminact...
Page 52 - Indicateurs acétonémie, déficit énergétique... Le lait, une source d’informations loin d’être tarie