Aller au contenu principal

Des aides financières pour les élevages infestés par la besnoitiose

La lutte contre l’expansion de cette maladie repose sur l’élimination des animaux infectés et le dépistage en sortie de foyer.

Les GDS ont décidé d’accompagner financièrement et techniquement les éleveurs dans la lutte contre la besnoitiose. Ils verseront à partir de leur Fonds national de mutualisation une aide de 100 euros par animal infesté éliminé, ainsi qu’une aide de 6 euros par analyse réalisée en sortie de foyer. Ceci jusqu’en 2020.

Trois préconisations en zones d’émergence

L’objectif est de maîtriser la diffusion de cette maladie parasitaire due à un protozoaire transmis par les taons et les stomoxes (mouches piqueuses). Un groupe d’experts et spécialistes a défini une stratégie de lutte. Elle repose, lors de la découverte d’un nouveau foyer, sur trois préconisations :

- Le dépistage de l’ensemble des bovins de plus de six mois et l’élimination des animaux contaminés selon un calendrier défini en fonction du taux de prévalence. Les animaux cliniquement atteints sont à éliminer en priorité car ils diffusent beaucoup plus la maladie.
- Une enquête épidémiologique autour de l’élevage, dans un périmètre limité à une centaine de mètres (correspondant aux déplacements des vecteurs). Ainsi que dans les cheptels où l’élevage a acheté ou vendu des animaux.
- Avant toute sortie du foyer, un dépistage des animaux destinés à l’élevage.

Historiquement présente en France dans les Pyrénées, la besnoitiose ne cesse de s’étendre depuis les années 2000. Il existe des cas souvent isolés, dans de nombreux départements. Elle a récemment été diagnostiquée dans le Nord et l’Est. Elle n’est pas épidémique comme la FCO (car le parasite ne se multiplie pas à l’intérieur des insectes). C’est une maladie qui s’achète : les spécialistes recommandent donc de rechercher systématiquement la maladie sur les animaux achetés.

Un test Elisa sur le lait bientôt disponible

Dans les zones historiques où le parasite est connu depuis longtemps les cas cliniques restent très rares mais la proportion d’animaux séropositifs est élevée. Par contre dans les zones d’émergence récente, lors de l’achat d’une vache infectée, on peut avoir au bout d’un an jusqu’à 10 à 15 % d’animaux malades avec un taux de mortalité élevé (7 à 10 %). L’impact économique est lourd (frais de soins et de dépistage, moins-value commerciale, réformes précoces, mortalité).

Les animaux malades peuvent être traités mais ils restent porteurs du parasite en grande quantité. Ils doivent donc être systématiquement réformés dès que possible. Le traitement à base de sulfamides doit être fait le plus tôt possible dans la phase fébrile pour être efficace. Il n’existe pas de vaccin disponible en France.

Des kits de diagnostic sérologique permettent de déceler la présence d’anticorps dans le sang environ un mois après l’infection. Un test Elisa sur le lait fiable vient d’être mis au point et devrait être bientôt disponible.

Trois phases pour les symptômes cliniques

Après deux semaines d’incubation ou plus :

1- phase fébrile (3 à 10 jours) : atteint d’une forte fièvre (40 à 42 °C), le bovin est essoufflé, congestionné, le nez et les yeux coulent, la peau devient douloureuse ;

2- phase d’œdèmes (1 à 3 semaines) : la fièvre régresse et les œdèmes sous-cutanés se généralisent (tête, fanon, membres, mamelle, testicule…) ;

3- phase de dépilation et sclérodermie (plusieurs mois) : la peau se plisse et s’épaissit prenant un aspect de peau d’éléphant, les poils tombent, des crevasses s’infectent. La station debout devient difficile. L’euthanasie est la seule issue.

Les plus lus

Astuce d’éleveur : des cannes à pêche transformées en barrière motorisée pour l’accès au pâturage

Franck Hivert, du Gaec Hivert en Mayenne, a installé un moteur de portail de garage sur des cannes à pêche qui servent de…

<em class="placeholder">vache laitière boit de l&#039;eau dans un abreuvoir dans une prairie</em>
Abreuvement au pâturage : position des bacs et débit d’eau sont essentiels

Placer le bac à moins de 150 mètres du fond de la pâture, assurer un bon débit d’eau, ajuster diamètre des tuyaux et…

<em class="placeholder">vaches laitières aux cornadis</em>
Le vinaigre de cidre, un allié pour la santé des vaches

Produit naturel et peu coûteux, le vinaigre de cidre est utilisé traditionnellement sur le terrain par des éleveurs pour…

<em class="placeholder">Matthieu Caugant, éleveur dans le Finistère, devant ses vaches laitières</em>
Abreuvement au pâturage : « Des tuyaux de gros diamètre permettent d’alimenter nos 4 km de réseau d’eau pour 80 hectares accessibles »
Au Gaec Roz Avel, dans le Finistère, le réseau d’eau a été refait en même temps qu’une augmentation de la surface pâturable par…
<em class="placeholder">Fabien Louis, éleveur.</em>
« Des abreuvoirs connectés, caméras intelligentes et capteurs pour gagner en performance et en confort de travail dans mon élevage laitier dans le Morbihan »

Au Gaec de la Grée, dans le Morbihan, l’intelligence artificielle pilote l’abreuvement et la gestion de l’ambiance du…

<em class="placeholder">Amélie Fischer d&#039;Idele</em>
La complémentation de précision n’apporte pas de plus-value pour les vaches laitières

Les résultats du projet Harpagon montrent qu’une complémentation individuelle selon la réponse au concentré des vaches est…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière