Aller au contenu principal

Coup de frein sur le progrès génétique laitier en Prim’Holstein

Le progrès laitier devrait ralentir dans les années à venir et peut-être s’annuler à l’aube des années 2020.
Le progrès laitier devrait ralentir dans les années à venir et peut-être s’annuler à l’aube des années 2020.
© J.-C. Gutner

La race championne toute catégorie de la production laitière serait-elle en train de vivre une révolution ? Une lecture trop rapide des conclusions d’une étude du département génétique de l’Institut de l’élevage(1) pourrait le laisser penser. En effet, depuis vingt ans, la Prim’Holstein enregistre un progrès génétique régulier de 100 kg de lait par an. Soit 2000 kg de lait en vingt ans ! Or, selon l’Institut de l’élevage, « pour les années à venir, en fonction des caractéristiques des taureaux utilisés ces dernières années, le progrès laitier va ralentir, et passer à 50 puis 30 kg par an, et peut-être s’annuler à l’aube des années 2020… puisque l’index lait moyen des taureaux utilisés les cinq dernières années est semblable, sans progrès au fil des ans ».


Une tendance liée au changement de cap


Reste que cette tendance ne surprend pas Rémy Vermès, de Prim’Holstein France. « Elle s’explique très certainement par le changement de cap pris par la profession depuis plusieurs années qui donne plus d’importance aux index fonctionnels, et en particulier à la fertilité, au détriment de la production laitière. Or, ces deux caractères sont corrélés négativement. Les pères à taureaux très laitiers (index lait d’au moins 1000 kg) mais qui pèchent en fonctionnels sont donc moins utilisés dans les programmes. » Ce changement de cap s’était d’ailleurs concrétisé par la nouvelle formule de l’ISU en février 2012. De son côté, le TP devrait rester stable, voire augmenter légèrement après 2017. « Le niveau génétique TB devrait cesser de baisser en 2014 pour progresser ensuite. »


(1) Le cheptel laitier français. Évolution génétique et phénotypique 1993-2013. Prévision d’évolution génétique 2013-2019.

Les plus lus

<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
Récolte du maïs épi : les quatre erreurs à éviter

L’ensilage de maïs épi est une source d’énergie pour les vaches laitières. La récolte du maïs épi et sa conservation au silo…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

Maïs ensilage : les étapes à suivre pour réussir son ensilage

Récolter au bon stade le maïs fourrage est essentiel : il en va de la qualité et de la conservation de l'ensilage. Ne vous…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière