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Brexit : qu’est-ce qui change pour l'agriculture ?

Entre le Royaume-Uni et l’Union européenne à 27, le pire n’est pas arrivé. Il n’y a ni droits de douane ni contingents sur les échanges de marchandises entre les deux zones.

Le 31 décembre 2020, le Royaume-Uni est officiellement sorti de l’Union européenne. Quelques jours avant, les Britanniques et l’UE à 27 ont enfin trouvé un accord de libre échange, de quelques 1200 pages. C’est un soulagement pour les filières agricoles françaises et d’autres pays européens très liés commercialement au Royaume-Uni. Il n’y a ni droits de douane ni contingents sur les échanges de marchandises. En outre, les Britanniques s’engagent à respecter la législation et les standards sociaux, environnementaux et climatiques de l’Union européenne qui existent et à s’adapter à leur évolution.

Des délais d’acheminement plus longs

Pour autant, avec le rétablissement des frontières, la chaîne d’approvisionnement en alimentation sera perturbée. Des délais d’acheminement plus longs liés aux contrôles sont à craindre. Il y aura des formalités douanières, des contrôles sanitaires et phytosanitaires. Les entreprises de part et d’autre de la Manche devront être enregistrées pour pouvoir effectuer des échanges. Ceci dit, les formalités et les contrôles mettront un peu de temps à se mettre en place. La hausse des coûts administratifs ne devrait pas être perceptible sur les prix à la consommation.

Le Brexit n’en est qu’à sa première scène de son premier acte. Il reste encore beaucoup de questions et de facteurs qui influenceront les équilibres commerciaux entre le Royaume-Uni et l’UE à 27.

A court et moyen terme, l’évolution de la livre sterling sera déterminante sur les prix et la compétitivité des produits européens.

Le Royaume-Uni est déficitaire en produits laitiers, tout comme dans d’autres produits agricoles. Pour réduire sa dépendance à l’UE, le Royaume-Uni cherchera à conclure des accords de libre échange avec d’autres pays. Parviendra t-il à signer des accords sans droit de douane avec de grands pays laitiers compétitifs comme les USA, la Nouvelle-Zélande… ? Même si c’est le cas, ces pays réussiront-ils à fournir les produits laitiers dont veulent les Britanniques ? Rivaliser avec les produits qualitatifs, diversifiés et compétitifs irlandais, néerlandais… n’est pas simple.

A moyen et long terme, la politique agricole britannique sera déterminante. Quel sera le niveau des aides, vers qui et vers quelles actions iront-elles ? Si les aides ne soutiennent plus la production et ne visent que la rémunération de services environnementaux, cela peut avoir des conséquences importantes sur le niveau de production du pays, et renforcer son déficit.

Le Brexit n’a donc pas fini de faire parler de lui. Affaire à suivre…

Lire aussi : Erosion des exportations de produits laitiers français vers le Royaume-Uni

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