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Baisse des prix en bio

Les prix de vente au consommateur baissent et le prix du lait bio s’effrite. L’écart entre le conventionnel et le bio se réduit.

Les ventes de lait de consommation bio, 
de beurre, et plus récemment de produits ultrafrais, ont progressé sur le premier semestre 2013. Une tendance à confirmer sur le reste de l’année et en 2014.
Les ventes de lait de consommation bio,
de beurre, et plus récemment de produits ultrafrais, ont progressé sur le premier semestre 2013. Une tendance à confirmer sur le reste de l’année et en 2014.
© J.-C. Gutner

« Le scénario catastrophe n’a pas eu lieu. La forte hausse de la collecte de lait bio, suite à la vague de reconversions de 2009-2010, a été absorbée. Par contre, la situation reste tendue. Les prix au détail baissent et le taux de valorisation n’est toujours pas satisfaisant (autour de 65 %) », brosse Laurent Forray, du Cniel.
La bonne surprise, c’est qu’après une année 2012 atone, les ventes au détail ont progressé sur le premier semestre 2013 : +3 % pour le lait de consommation, +6 % pour le beurre… Et encore, ces chiffres ne tiennent pas compte des ventes par « drive »(1), qui sont en plein boom ! Mais dans le même temps, les prix ont baissé : -6 % pour le lait de consommation, -4 % pour le beurre. « La reprise de la croissance est-elle uniquement liée à un effet prix ? Le consommateur est-il en train de s’habituer à des prix bas, ce qui serait défavorable à la différenciation bio », s’interroge Laurent Forray.
Le taux de valorisation en bio s’est légèrement amélioré au premier semestre 2013, grâce à un pic de production très peu marqué le printemps dernier. « Il reste encore du travail à la filière pour améliorer ce taux de valorisation. Deux pistes sont explorées : réduire la saisonnalité de la production et diversifier les débouchés. »


Autour de 400 euros pour 1000 litres en 2013


Dans ce contexte difficile, le prix payé aux producteurs de lait bio s’est encore effrité en 2013. Il était de 406,60 euros pour 1 000 litres en moyenne sur 2012 (403,93 euros en Allemagne). En juin 2013, sur douze mois glissants, il ressortait à 401,60 euros.
La collecte est à l’image du rythme de conversion, calée sur l’évolution du marché, soit une progression inférieure à 10 % par an. La collecte 2013 devrait se situer entre 470 et 480 millions de litres.
Illustrant bien l’évolution des marchés en lait bio, la SAS Biolait a validé l’entrée en conversion de quelques producteurs depuis le mois d’août 2013 (après une pause dans les conversions en 2012), ce qui porte le nombre d’adhérents à 600 exploitations en tout. Cette année, leur collecte se montra à 120 – 125 millions de litres. « La consommation de produits laitiers biologiques reprend en France depuis le printemps 2013, et nous sommes optimistes pour 2014 ».


(1) Achats par internet et retrait des achats
en magasin.

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