Baisse de lait du troupeau
Ration d’hiver pour ce troupeau dont la production de lait vient de baisser en moyenne de quatre litres en quelques jours. Toutes les vaches ou quelques-unes seulement ? Probablement toutes, sans quoi Marc aurait repéré les quelques vaches sans lait ! Et quoi d’autre ? Elles ont des bouses fluides et plus sombres qu’à l’habitude… Marc évoque la grippe. Pour qu’il manque autant de lait avec la grippe, il faudrait une forte diarrhée ! Non. Une acidose peut-être ? Avec un maïs ensilage 2016 plus riche en grains que le cru 2015, c’est possible. Et puis, le maïs 2016 a été adossé au maïs 2015 dans le même silo avec, pourquoi pas, reprise fermentaire, baisse de valeur et moindre appétence ? À cette évocation, Marc réagit car il désile aujourd’hui un quart de moins de fourrages qu’il y a huit jours tellement il y a de refus. Les vaches n’ont plus d’appétit, ce qui resserre l’étau autour de la ration mais qui ferait beaucoup pour de l’acidose ! Du côté des silos, il n’y a rien à dire car le tassement est remarquable et la jonction entre la zone 2016 et la zone 2015 du silo de maïs est repérable mais avec un ensilage très aromatique sans aucun goût de vinaigre et sans altération. Sa conservation est excellente, tout comme celle de l’herbe ensilée. Rien à dire de ce côté. Que reste-t-il ? L’eau de boisson ? Celle du forage… Le correcteur azoté ? Il n’a pas changé et la dernière livraison remonte à plus d’un mois… Reste l’orge de la ferme, stockée en boisseaux dont la goulotte tombe dans le broyeur pour la réduire en farine avant de rejoindre la mélangeuse.
Du fusarium dans l’orge
C’est vrai me dit Marc que la farine est chaude depuis quelques jours et que je suis tombé sur des mottes moisies. Tiens donc… Le fusarium a profité d’infiltrations et de la condensation pour se développer et tous les jours les vaches consomment des trichothécènes. Forte baisse d’appétit, bouses fluides et plus sombres, tout y est ! Le boisseau a été vidé, nettoyé, quelques pelles d’orge altérée jetées et trois jours plus tard les vaches remontaient la pente.