Aller au contenu principal

Alimentation/Produire ses protéines
Autonomie protéique ne rime pas avec environnement

Un changement de système pour améliorer son autonomie protéique a souvent peu d´incidence sur l´environnement et le revenu.


Lors des dernières journées de l´Association française pour la production fourragère (AFPF), Michel Capitain, de l´Institut de l´élevage, a présenté les résultats d´une étude sur l´impact économique, environnemental et organisation du travail, d´un changement de système en vue de gagner en autonomie protéique.
Dans un système maïs dominant de plaine, on peut opter pour l´introduction de protéagineux (lupin ou pois). Pour maintenir l´équilibre PDIN/PDIE de la ration hivernale, le tourteau de soja est substitué par des protéagineux et du tourteau de colza tanné. Le lupin ou le pois sont produits sur l´exploitation, à la place de cultures de vente. Il en ressort que la dépendance azotée(1) est réduite de 28 % avec du pois et de 31 % avec du lupin. L´EBE est quasiment inchangé (avec un prix du soja de 305 euros/tonne). Sur le plan environnemental, le solde du bilan azoté n´est pas amélioré, la fixation symbiotique par les protéagineux compensant la diminution des entrées d´azote minéral. Cette culture supplémentaire se traduit par un changement de l´organisation du travail.

L´orientation fourrage
Pour améliorer son autonomie, on peut aussi opter pour plus de fourrage et moins d´ensilage de maïs; soit en améliorant la gestion des prairies permanentes pour produire du foin (incidence sur la dépendance azotée faible), soit en produisant de la luzerne à la place d´une partie du maïs. Dans ce cas, on peut faire disparaître le soja de la ration hivernale. Du fait du bon rendement de la luzerne, la surface fourragère est maintenue voire réduite au profit des surfaces en cultures. Le résultat économique est donc équivalent, voire meilleur, au système initial. La dépendance azotée est réduite de 70 à 80 %, du fait d´une baisse des achats d´engrais (fertilisation azotée minérale réduite de 20 à 25 unités d´azote/ha de SFP) et de tourteaux. Le solde du bilan azoté n´est pas amélioré pour les mêmes raisons que les protéagineux. La fertilisation minérale réduite engendre une économie d´énergie, positive pour l´environnement. Enfin, au niveau du travail, ce scénario réduit la pointe de travail de début mai pour la répartir sur le printemps et l´été.


(1) Dépendance azotée = quantité d´azote achetée (kg), soit les engrais azotés achetés et la matière azotée totale des concentrés achetés divisée par 6,25.

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

<em class="placeholder">vaches rouges flamandes</em>
Race laitière locale : la filière rouge flamande mise sur la valorisation de sa viande et des fromages locaux
L’Union rouge flamande mise, entre autres, sur la valorisation du produit viande pour continuer à tirer la race à petits…
vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière