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Autoconsommer son électricité commence à valoir le coup

En photovoltaïque, l’évolution des prix rend intéressant l’autoconsommation. Il existe des astuces pour la faciliter en élevage laitier.

Il faut trouver le bon équilibrer pour réduire sa facture sans surdimensionner ses investissements. © Chambre d'agriculture de ...
Il faut trouver le bon équilibrer pour réduire sa facture sans surdimensionner ses investissements.
© Chambre d'agriculture de Bretagne

Nous commençons à avoir des demandes d’études sur l’intérêt économique d’autoconsommer l’électricité produite à la ferme", indiquent Jean-Yves Carré et Isabelle Hascoet, de la chambre d’agriculture de Bretagne. La hausse du prix de l’électricité se poursuivra à l’avenir. Parallèlement, le prix de vente de l’électricité d’origine renouvelable à EDF (tarif réglementé) baisse. En outre, en photovoltaïque, une prime à l’investissement pour les projets en autoconsommation a été instaurée pour encourager cette pratique.

Il y a deux façons de valoriser son électricité photovoltaïque dans des projets avec autoconsommation. La première est l’engagement d’autoconsommation totale. En cas de surproduction, vous ne pouvez pas injecter dans le réseau plus de 3 kWc d’électricité (injection gratuite). En cas de réel surplus, il faudra vendre son électricité de gré à gré, au prix de marché. La seconde est l’engagement d’autoconsommation avec vente de surplus. Le surplus est vendu à un tarif réglementé : 6 à 10 cE/kWh jusqu’à 100 kWc (sur bâtiment).

Étudier son profil de consommation électrique

Plus on autoconsomme sa production électrique, plus l’intérêt économique augmente. Dans l’idéal, il faudrait une adéquation parfaite entre la répartition des quantités produites sur la journée et sur l’année, et la répartition des consommations. En élevage laitier, l’intérêt est donc moins évident qu’en élevage hors sol. Il faut déjà bien connaître ses consommations en électricité. Avec une salle de traite, les pics et les creux de consommation sont plus marqués qu’en robot de traite sur 24 heures et sur l’année.

Pour tendre vers la meilleure adéquation consommation/production, il existe des astuces. "On peut orienter les panneaux photovoltaïques vers l’Ouest et l’Est pour de plus fortes productions le matin et le soir aux heures de traite. Si on consomme plus l’hiver, on peut davantage incliner ses panneaux pour produire plus l’hiver, indique Isabelle Hascoet. À l’aide d’un onduleur intelligent, on peut gérer la production d’électricité en phase avec la consommation. On peut brider la production électrique quand on ne consomme pas assez. On fera fonctionner le chauffe-eau quand il y a une plus forte production électrique et non plus en heure creuse. Il peut être pertinent de programmer le lavage du robot de traite pendant une période de plus forte production d’électricité. On va chercher à stocker le surplus d’électricité pour le restituer plus tard. La baisse du prix des batteries (-9 à -10 %/an) doit améliorer la rentabilité des projets. Un tank à eau glacé peut jouer le rôle de stockage d’énergie qui sera restituée quand les panneaux produisent moins."

Jean-Yves Carré a réalisé des cas types théoriques (voir tableau) pour illustrer le raisonnement du calcul de l’intérêt économique de l’autoconsommation. "Aujourd’hui, l’autoconsommation commence à être intéressante pour les gros consommateurs d’électricité (hors sol, transformation à la ferme…), avec des consommations relativement stables sur l’année."

En méthanisation avec cogénération, des éleveurs sont intéressés par la petite méthanisation et l’autoconsommation d’électricité. Mais avec les tarifs actuels d’achat et de vente de l’électricité, la rentabilité n’est pas encore là.

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