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Anticiper l'arrivée du robot

Avec la traite robotisée, les vaches prennent de l'autonomie. Cela modifie profondément la conduite d'élevage. Mieux vaut s'y préparer pour garder le contrôle du système.

L'éleveur doit garder le contrôle.
L'éleveur doit garder le contrôle.
© Lely

Le robot de traite connaît un formidable essor. En juin 2012, l'Institut de l'élevage estimait à 2 800 le nombre d'exploitations françaises équipées d'au moins un automate, soit au total 3 500 robots, pas moins de 20 % du marché mondial !


D'après nos estimations, il devrait se vendre près de 800 unités en 2012, après un fléchissement lié à la crise du lait en 2009-2010. Le robot gagne du terrain sur les salles de traite : les ventes sur le premier semestre 2012(1) progressent de 42 % contre 16 % pour les salles de traite.


Si deux constructeurs, Lely et Delaval, font plus de 85 % du marché, quatre autres constructeurs sont également aujourd'hui engagés dans la bataille : GEA Farm Technologies, Fullwood Packo, Sac et Boumatic.


Dix-sept ans après l'installation du premier robot dans un élevage français, la technologie a beaucoup évolué. Aujourd'hui, les machines sont, de l'avis général, très fiables. Elles ont aussi gagné en précision et rapidité des branchements. Les logiciels et multiples options en font de formidables outils de gestion de troupeau. Bref, sous réserve d'avoir un concessionnaire compétent près de chez soi - c'est essentiel -, toutes les machines en elles-mêmes fonctionnent très bien (avec toutefois un petit bémol pour le lavage « standardisé » des mamelles qui accroît le risque d'accident butyrique). Et elles offrent d'énormes possibilités aux éleveurs.


Alors, comment mettre toutes les chances de votre côté si vous décidez de franchir le pas? D'abord en prenant conscience des changements profonds que le robot induit dans la conduite d'un élevage. Avec le robot, la vache devient actrice de la traite : chaque individu prend de l'autonomie.


Mais l'éleveur doit garder le contrôle. À lui aussi de faire en sorte que chaque vache s'intègre dans le troupeau et d'intervenir rapidement en cas de problème. Avec un robot, tout est lié et on peut vite déraper. Une vache qui boîte et on peut vite se retrouver avec moins de lait dans le tank et du lait de moins bonne qualité.


L'oeil de l'éleveur reste essentiel : acheter un robot pour gagner beaucoup de temps, c'est courir à l'échec.


Se préparer au robot, c'est aussi bien analyser sa situation au départ, pour choisir la circulation la mieux adaptée et anticiper les risques potentiels. Il faut savoir ce que l'on veut et ce que l'on ne veut pas.


Enfin, il est indispensable d'investir dans la formation, pour savoir interpréter des outils de diagnostic informatiques. Lire des indicateurs de santé, détecter les fausses alertes n'est pas évident. Bien maîtrisé, le robot est un formidable révélateur du potentiel de l'élevage. Mais aussi des risques : il ne pardonne pas les erreurs.


(1) Chiffres de la filière agro-équipement.

SOMMAIRE DU DOSSIER


Page 32 : Conduite d'élevage : Se préparer à des changements profonds


Page 34 : Libre, libre contrôlée, guidée... La situation de l'élevage détermine la circulation


Page 36 : Quatre conditions nécessaires à une bonne circulation


Page 40 : L'alimentation est au coeur de la réussite


Page 42 : Cellules... Le robot ne pardonne pas les erreurs


Page 44 : Le local de déviation, premier outil de maîtrise de la qualité


Page 46 : Cinq éleveurs témoignent de leur expérience du robot


Page 54 : DeLaval et Lely : Conseils de deux constructeurs pour réussir votre projet

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