Aller au contenu principal

Changement de ration
Anticiper avant de se lancer dans le « tout herbe »

Densité laitière, productivité par vache et surface disponible comptent pour passer au « tout herbe ». Sans oublier le goût de l´éleveur.
«Passer à un système tout herbe n´est pas accessible à tous », rappelle à juste titre Jean-Claude Huchon de la Chambre d´agriculture de Loire-Atlantique.


Ce changement d´orientation nécessite un diagnostic de l´ensemble de l´exploitation pour ne pas se lancer à la légère. Trois critères sont à retenir. Tout d´abord, la densité laitière. « Au-dessous de 5 000 litres de quota à l´hectare, le passage au tout herbe peut s´envisager sereinement. Jusqu´à 6 000 litres, il reste possible, mais au-delà, le challenge devient plus difficile à relever », notent les techniciens. Autre point important, le lait à produire par vache. « Effectivement, il paraît très difficile de passer à un tel système en conservant une production de plus de 7 000 litres par vache. L´idéal est de se situer en deçà de 5 500 litres par vache. » Enfin, la surface accessible aux laitières conditionne également la réussite du passage au tout herbe. « On préconise un minimum de 50 à 60 ares par vache. » La durée du pâturage doit pouvoir approcher les trois cents jours. Un climat bien arrosé, des sols portants et un parcellaire groupé s´imposent. A ces conditions structurelles s´ajoutent évidemment la motivation des exploitants, qui ne mesurent pas toujours l´incidence d´une telle décision.
La transition dure trois à quatre ans
Dans tous les cas, la transition ne s´opère pas en un jour. Il faut prendre le temps de créer ses propres repères. La part du maïs diminue progressivement au profit des prairies. « Ceci permet par la suite d´assurer un renouvellement régulier des parcelles en herbe. »
« Il ne faut pas faire du tout herbe une mode, conclut Jean-Marie Lebrun de la Chambre d´agriculture du Pas-de-Calais. Cette conduite n´est pas adaptée à tous les systèmes, et surtout elle ne répond pas aux objectifs de tous les éleveurs. »

Les plus lus

<em class="placeholder">éleveurs laitiers dans leur bâtiment vaches laitières</em>
« Nous sommes passés de 8 300 à 14 500 litres de lait corrigé par vache en cinq ans »
Le Gaec des Landelles, en Loire-Atlantique, a maximisé la production de matière utile par logette. Les divers leviers…
<em class="placeholder">Estelle et Sylvain Quellier, éleveurs et associés du Gaec des prairies normandes</em>
« Nous réinvestissons pour assurer l'avenir de notre ferme laitière dans l'Orne »

Avec 80 vaches laitières en AOP camembert de Normandie, Estelle et Sylvain Quellier ont choisi d'améliorer les conditions…

<em class="placeholder">franck et </em>
Élevage laitier bio : « Nous avons le goût de la productivité en Mayenne »

La moyenne d’étable du Gaec Hivert, en Mayenne, s'établit à 8 500 kg de lait en bio. Équipé de deux robots de traite…

vaches laitières au pâturage dans une prairie permanente du Grand Est
PAC et prairie permanente : quelles sont les règles de retournement ?

Dans quel cas un agriculteur peut-il retourner une prairie permanente ? En France, la conditionnalité de la PAC impose un…

<em class="placeholder">Maxime Besnard, éleveur, dans sa luzernière.</em>
« La réussite de l’implantation de la luzerne tient à une somme de petits détails »
Installé en Ille-et-Vilaine en bio, Maxime Besnard sème quatorze hectares de luzerne par an en association avec du trèfle nain et…
<em class="placeholder">jeunes semis de luzerne</em>
Luzerne : sept erreurs à éviter au semis

La luzerne est une culture fourragère exigeante qui réclame de la rigueur et une certaine technicité pour bien démarrer. Tour…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière