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Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle

Les technologies utilisant l’intelligence artificielle se multiplient dans le domaine de l’élevage, notamment au service du bien-être animal. En voici un petit panel présenté lors du Space.

Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle
© Adventiel

L’intelligence artificielle consiste à mettre au point des machines capables de simuler l’intelligence humaine dans la prise de décision. La mise au point de l’outil avec « apprentissage profond » ou « deep learning » passe par la collecte de données en quantité et qualité, par leur préparation (classement, corrections, normalisation…) puis par un apprentissage par le biais d'un modèle. L’outil apprend par principe de similarité, par ses erreurs et par la répétition. L’augmentation du volume et de l’accessibilité des données d’élevage ainsi que la baisse des coûts de la puissance informatique permettent le développement d’outils utilisant l’intelligence artificielle au service de l’élevage et notamment du bien-être animal. Le laboratoire d'innovation territoriales Ouest territoires d'élevage (LIT Ouesterel)(1) présente des outils au service du bien-être animal.

(1) Association dédiée au bien-être animal créée par Eureden, Inrae, Terrena et Galliance, qui réunit 53 membres (recherche, interprofessions, coopératives, entreprises...).

CaptaPlus centralise les données

Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle
© CaptaPlus
CaptaPlus propose une technologie permettant de collecter et centraliser toutes les données issues des objets connectés présents sur un élevage ou d’autre origine (contrôle laitier, etc.). Les données sont collectées et leur qualité vérifiée. Elles sont ensuite converties en un format commun puis agrégées sur une plateforme. Elles peuvent par la suite être exploitées par l’éleveur et par les partenaires avec lesquels celui-ci souhaite les partager (laiterie, entreprises de conseil ou de génétique, firme-service, vétérinaire, fabricants d’aliment, de matériel…).

 

AIHerd scrute individuellement les bovins

Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle
© AIHerd
AIherd a développé des algorithmes d’intelligence artificielle qui permettent d’automatiser l’observation des bovins grâce à une caméra fixée au plafond de la stabulation et à l’analyse d’images automatisée. La technologie détecte automatiquement chaque vache individuellement et apporte, sans nécessiter d'autres capteurs, des données comportementales et morphologiques en continu : évolution morphologique, temps passé à manger, boire, se déplacer, attendre, couché, zones de couchage, événements stressants, interactions avec les autres vaches… Elle permet de détecter les chaleurs, les vêlages ainsi que de déceler des pathologies (boiteries, maladies métaboliques) et d’intervenir précocement (parage). Le suivi du fonctionnement des bâtiments et des équipements (dysfonctionnements, détections de mauvais réglages...) est également possible. L’interface a été travaillée pour apporter les informations de façon claire, avec un retour visuel en réalité augmentée.

 

Wel2Be s'assure du bon étourdissement des animaux

Wel2be (Neotec Vision) a développé CET’automatique, système de contrôle automatique du bon étourdissement des animaux. L’enjeu est de garantir l’absence de souffrance de l’animal lors de la mise à mort. La technologie permet de déclencher le réflexe cornéen de l’animal par envoi d’une série de jets d’air au niveau de l’œil. Les images sont analysées par intelligence artificielle. Si l’animal est mal étourdi, la solution détecte alors des signes de conscience : rotation oculaire, nystagmus (oscillation involontaire et saccadée du globe oculaire) ou encore clignement. Le résultat est donné en une seconde. En cas de présence d’un de ces signes, l’opérateur est alerté qu’il doit faire une reprise d’étourdissement. CET’automatique permet aussi la traçabilité des opérations et répond aux attentes des consommateurs tout en améliorant le bien-être des opérateurs.

Copeeks analyse les données d'ambiance

Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle
© Copeeks
Copeeks propose un boîtier Peek multicapteur, destiné à une installation temporaire (6 à 12 mois) et qui collecte des données d’ambiance et sur les animaux. Le boîtier est équipé de capteurs sans fil (température et humidité intérieur et extérieur, compteur d’eau) et en option de capteurs filaires (NH3, CO2, vitesse d’air, luminosité, H2S, particules fines, température, humidité relative). Un système optique prend des photos et des vidéos toutes les quinze minutes. Les données sont ensuite transmises sur la plateforme Copeeks. Les données d’ambiance sont agrégées (moyennes, écarts jour-nuit, comparaison à des références, détection d’anomalies, alertes) et les images sont analysées par intelligence artificielle. Le système permet ainsi de voir l’occupation de l’espace, les zones suroccupées ou sous-occupées, etc. Il croise également ces informations avec les données de consommation d’eau, d’aliment... Le boîtier, très robuste, s’installe en trente minutes. Il peut servir par exemple pour un audit de ventilation. Il peut aussi être installé en extérieur, par exemple près du bac à eau, ou servir au suivi du pâturage tournant dynamique.

 

Adventiel note l'état corporel en deux photos

Améliorer le bien-être animal grâce à l'intelligence artificielle
© Adventiel
Adventiel développe des outils numériques basés sur l’intelligence artificielle et l’analyse d’images, de sons ou de données diverses (données d’ambiance, résultats d’analyse, données génétiques...) pour automatiser les diagnostics, prédire et prévenir des maladies, des événements comportementaux… Elle propose notamment l’application Chronopâture, qui permet de mesurer le temps de pâturage du troupeau. Elle travaille aussi dans le cadre de projets collaboratifs sur un monitoring vidéo permettant de tracer chaque animal individuellement et sur une application mobile pour estimer la note d’état corporel d’une vache. À partir de deux photos, une de profil et une postérieure, sans achat de matériel et hors réseau, l’application estimera la note d’état corporel avec une précision de 0,25 sur une note de 1 à 5.
 

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