Aller au contenu principal

Alors, je vermifuge ou pas ?

Celles-la en auraient besoin!
© J.-M. Nicol

Il y a les génisses qui n’ont quasiment pas mis les pieds dehors et celles qui ont mis les pieds dans une pâture histoire de se dégourdir mais en profitant de la ration généreusement distribuée au bâtiment ou dans une auge. Celles-là ont eu un contact avec les strongles digestifs faible à très faible, sont en bon état et n’ont évidemment besoin de rien de ce côté-là. Il y a aussi les vieilles routières qui, en fin de deuxième année de pâturage, cumulent aujourd’hui plus de 10 à 12 mois de contact avec les strongles digestifs, qui sont aussi en bon état et qui n’ont probablement besoin de rien non plus. Restent les jeunes en fin de première année de pâture qui n’ont reçu aucun traitement rémanent à leur mise à l’herbe ni au cours de la saison et qui pourraient être des candidates à la vermifugation et que d’habitude, vous vermifugez, parfois par nécessité mais bien souvent par tradition. Il est peut-être temps d’en toucher deux mots à votre véto et de reconsidérer les choses sans pour autant prendre de risque.

Le pepsinogène comme arbitre

À cette saison, la coproscopie n’a guère d’intérêt pour évaluer le nombre de strongles adultes qui se font rares dans le tube digestif. Par contre le risque parasitaire est associé à l’augmentation du pH de la caillette en présence d’un grand nombre de larves d’ostertagia endormies pour l’hiver dans sa paroi. Il faut donc aller voir à partir de quelques prises de sang réalisées sur des génisses du même lot la valeur du pepsinogène. C’est elle qui vous dira s’il y a lieu de traiter et dans ce cas tout le lot ou quelques animaux seulement. Profitez-en pour réaliser aussi une sérologie pour la grande douve… Ça vous promet évidemment et pourquoi pas au moment du bilan sanitaire, une passionnante discussion avec votre véto sur votre exploitation du pâturage : décontamination et dilution par des animaux immuns, intérêt des rotations, hauteur d’herbe à la sortie de la parcelle et j’en passe. Une bonne façon de faire là aussi des progrès sanitaires en diminuant le recours aux médicaments.

Quelques prises de sang sur les jeunes génisses
 

Lire aussi : Le troupeau tousse mais est-ce vraiment dû aux vers?

Les plus lus

<em class="placeholder">équipe earl Lemoine</em>
« Nous maîtrisons nos outils pour produire 2,8 millions de litres de lait et sécuriser nos revenus », dans la Meuse 

À l’EARL Lemoine, dans la Meuse, les associés veulent avoir la main au maximum sur les composantes de leur revenu :…

<em class="placeholder">silo betterave maïs</em>
« J’ensile les betteraves en fin de saison pour ne pas les perdre », dans la Meuse

Au Gaec de l’Ouest, dans la Meuse, Alexandre Couchot cultive 12 hectares de betteraves fourragères. Il a testé plusieurs…

<em class="placeholder">éleveur laitier et conseiller devant le robot de traite</em>
« Je suis passé de 1,9 à 2,5 traites par vache et par jour avec mon robot de traite », dans les Vosges
Chez Stéphane Simonin, dans les Vosges, la traite robotisée a connu un démarrage chaotique en 2023. Il s'est fait accompagner…
« Engraisser nos vaches de réforme devrait générer 4 500 € de produit supplémentaire par an »

Avec l’embellie du prix de la viande, il est plus intéressant de finir les vaches aujourd’hui qu’hier. Certains éleveurs…

<em class="placeholder">vaches laitières dans leurs logettes paillées</em>
Prévention des boiteries : 4 points clés pour bien loger vos vaches

Même si les boiteries sont en général multifactorielles, le bâtiment est déterminant dans leur apparition ou leur aggravation…

<em class="placeholder">Dès qu’une vache boite, il faut lever le pied pour détecter les lésions et si besoin parer et/ou traiter. </em>
« Un parage annuel des vaches laitières est insuffisant »

Pour Pieter Geboers, vétérinaire dans la Meuse, un parage préventif régulier et la précocité de la prise en charge sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière