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Agrial harmonise sa politique laitière

Pour le prix du lait, le travail d’harmonisation et d’évolution du mode de calcul démarre tout juste. Pour les volumes, l’harmonisation est faite.

Suite à la fusion avec Eurial, les adhérents Eurial et ceux de la branche lait d’Agrial sont tous devenus adhérents Agrial (lire pages 64-65). La coopérative a harmonisé sa politique laitière concernant les volumes, avec les mêmes règles pour les 4 850 adhérents. La gestion annuelle des volumes est individuelle. Finie la mutualisation des sous et des surréalisations qui avait permis aux adhérents Agrial en dépassement de leur référence de ne pas subir de pénalités en 2015 et 2016. "C’est une règle plus claire, et qui permet d’ajuster de façon plus réactive la collecte aux besoins de la coopérative, pointent Pascal Lebrun, président de l’Organisation métier lait, et Jean-Luc Rabillard, président du conseil de surveillance de la branche lait. Fin 2015 et début 2016, nous étions en situation d’excédents. Ce n’est plus le cas en ce début d’année. Pour la campagne 2017-2018, les éleveurs peuvent livrer 103 % de leur référence sans dévalorisation. S’il s’avère que la coopérative a besoin de davantage, nous augmenterons le 'prêt' à 5 %."

Il n’y a pas de volume B. Pour inciter à livrer de façon linéaire sur l’année, la référence annuelle est répartie linéairement sur chaque trimestre. Les dépassements du troisième trimestre ne sont pas pris en compte. Le pourcentage en dépassement des autres mois est soumis à dévalorisation, s’il y a dépassement du droit commercial annuel en fin de campagne. "Nous réfléchissons à une prime à la régularité pour inciter celle-ci. L’autre enjeu important, c’est la prévision pour optimiser nos outils industriels et mieux déterminer les volumes que l’on peut attribuer."

Un prix qui tienne compte des valorisations d’Eurial

Concernant le prix, Agrial démarre le travail d’harmonisation qui est politiquement très sensible. "Notre objectif est d’être prêts pour 2018-2019. L’idée est d’avoir une seule grille de paiement à la qualité sanitaire et à la richesse du lait. L’objectif est aussi que la formule de prix reflète les valorisations d’Eurial, la branche industrielle laitière d’Agrial. Et qu’elle tienne compte de l’environnement concurrentiel. Au final, le lait sera payé différemment. Certains individuellement toucheront moins et d’autres plus, mais le lait ne sera pas payé moins dans son ensemble. Par rapport à nos valorisations, il est évident que nous ne payons pas assez la matière grasse et peut-être un peu trop la matière protéique. Une piste serait de mieux rémunérer la richesse, et mécaniquement de réduire le prix de base. Cette mécanique a été mise en place pour payer le lait bio. Enfin, nous démarrons un travail sur un prix garanti pour les jeunes. Cela existe en caprin ; c’est un prix minimum."

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