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OMC
Tentatives de relance…

Les Etats-Unis veulent explorer de nouvelles idées

NEGOCIATIONS.  Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, a pris son bâton de pèlerin pour relancer les négociationsministérielles de Doha qui ont échoué fin juillet, du fait, pour l’essentiel, d’un désaccord technique et politique entre les Etats-Unis et l’Inde notamment, sur le mécanisme de sauvegarde spéciale permettant aux pays en développement d’augmenter leurs droits de douane agricoles face à une poussée des importations ou à une chute des prix sur leur marché. « Nous devons nous mettre autour d’une table en septembre entre responsables de haut niveau afin de tester les possibilités d’aller de l’avant, explorer de nouvelles idées pour surmonter quelques-uns des problèmes que nous avons rencontrés en juillet et (...) éviter la remise en cause de ce qui a été décidé en juillet », a déclaré le 22 août la représentante américaine au commerce, Susan Schwab, qui recevait Pascal Lamy. Selon elle, ces discussions devraient démarrer avec « un petit groupe » de négociateurs, qui ne doit pas être nécessairement le même que celui au centre des pourparlers de fin juillet à Genève (Australie, Brésil, Chine, Etats-Unis, Inde, Japon, UE). « Les Etats-Unis ont fait preuve d’une très grande flexibilité et continueront à aller de l’avant, mais nous ne pouvons pas le faire seuls », a toutefois précisé la porte-parole de Mme Schwab, Gretchen Hamel, dans un communiqué.

Avant Washington, le directeur général de l’OMC s’était rendu à New Delhi début août. Le ministre indien du commerce, Kamal Nath, avait alors estimé que les discussions devraient reprendre, mais uniquement si les pays développés « viennent s’asseoir à la table pour donner quelque chose et pas seulement pour chercher à obtenir quelque chose ». Le Brésil s’est aussi beaucoup impliqué ces dernières semaines pour relancer le cycle de Doha, le président Luiz Inacio Lula da Silva multipliant les contacts avec les Etats-Unis, l’Inde et la Chine pour tenter de trouver des accords minimum qui permettraient de débloquer les négociations. « J’espère encore que nous pourrons faire un effort, mais celui-ci doit être rapide », a averti le 27 août le ministre brésilien des affaires étrangères, Celso Amorim. Enfin, la ministre indonésienne du commerce, Mari Pangestu, dont le pays coordonne les pays membres du G-33 (les « Amis des produits spéciaux »), a annoncé que celui-ci « travaille d’arrache-pied pour élaborer un compromis que nous jugeons faisable ».

« Nous devons discuter comme des adultes », avance Peter Mandelson

Du côté européen, Peter Mandelson avait estimé, dès le 30 juillet, que, « à l’automne, après un été de réflexion, nous devons renouveler notre dialogue, nourrir nos relations, discuter comme des adultes d’où nous allons à partir de maintenant ». « Mon équipe et moi-même prévoyons de retourner à Genève, non pas pour reprendre là où nous en sommes restés, mais pour nous assurer que ce que nous avons réalisé n’est pas totalement perdu », avait précisé le commissaire au commerce.

Quant au président français, Nicolas Sarkozy, qui exerce la présidence tournante de l’UE, il a proposé le 27 juillet une réunion des principaux pays concernés par les négociations du cycle de Doha pour tenter de sortir de l’impasse actuelle.

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