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Pomme de terre : «il faut renforcer la structuration de l’offre»

Rééquilibrer les débouchés à l’export et séduire les consommateurs sur le marché intérieur sont les deux priorités que se fixe la filière.

LE CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre) a tenu son assemblée général le jeudi 15 décembre à Paris. L’occasion de revenir sur les avancées des commissions en charge des chantiers majeurs qui doivent impulser au marché de la pomme de terre de consommation une nouvelle dynamique.

Des chantiers tous azimuts

Ces chantiers, pris en charge par des commissions spéciques, fédèrent tous les professionnels autour d’enjeux réels pour la filière qu’ils’agisse de clarifier la segmentation culinaire, de dynamiser la communication générique, de consolider les débouchés à l’exportation, de contrôler les règles et engagements interprofessionnels, de renforcer la sécurité sanitaire, d’amplifier le recherche appliquée, de rendre visibles les démarches qualité, de développer l’information dans les filières et enfin d’encourager les échanges producteurs-négociants.

Le CNIPT, un rôle d’animateur

«L’interprofession ne peut cependant être sur tous les fronts ; des choix doivent être faits», déclare en substance Benoist Leforestier, le président du CNIPT. «Les entreprises concernées (par l’exportation, NDLR) doivent aussi prendre leurs initiatives», continue-t-il. Ainsi le CNIPT doit-il plutôt servir d’animateur à la réflexion dans le cadre de réunion d’exportateurs, et soutenir les démarches des entreprises exportatrices. «La création de “club d’opérateurs” par pays pourrait permettre de mieux cibler les besoins en terme d’études, de prospection ou de communication», cite le président en exemple.

Plus généralement, il faut renforcer la structuration de l’offre. Le travail interprofessionnel et les actions mises en place nécessitent en effet un relais sur le terrain. «Je pense que, avec la coopérative, le négociant —maillon intermédiaire entre le producteur et le vendeur final— est le plus apte à exprimer les besoins du marché aux producteurs», affirme Benoist Leforestier. L’intérêt d’un tel lieu d’échanges appelé “Groupe de progrès” est expertisé actuellement.

Par ailleurs, le CNIPT souhaite «reprendre et aboutir sur le guide de bonnes pratiques le plus rapidement possible», afin de faire le contre-poids face à la pression grandissante de la distribution. Cette dernière fait en effet pencher à son avantage la balance de la valeur ajoutée, «résultat d’un équilibre offre-demande», comme le rappelle le président. «Car le plus inquiétant, c’est la baisse de la valeur ajoutée dégagée dans la filière», souligne-t-il, avant de conclure : «Tout ce travail (sera) possible grâce à la participation active et constructive de tous (…) dans un climat de confiance.»

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