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Grande consommation/Covid-19
Les ventes perdues en hyper et super depuis le début de la crise sanitaire atteignent 2,5 Md€

Le secteur des bières a été particulièrement touché

Les pertes de ventes en bière depuis le début de la crise sanitaire sont importantes en hyper et supermarchés.
© NielsenIQ

NielsenIQ, spécialiste mondial en termes d'analyse du comportement des consommateurs, a publié, le 9 avril 2021, une estimation des ventes perdues pour un certain nombre de produits en France dans les réseaux super et hypermarchés depuis l’apparition du Coronavirus en mars 2020 et les mesures sanitaires prises pour le contenir. Le manque à gagner provient bien sûr « des quantités présentes dans les points de vente, insuffisantes pour répondre à la frénésie d’achat des consommateurs - parfois irrationnelle ».

Selon ce spécialiste des marchés des produits de grande consommation, ces ventes non effectuées s’élèvent à 2,5 Md € sur un an, tous produits confondus. Si les produits de BVP et les pâtes s’en sortent plutôt bien (ni le pain, ni la farine n’apparaissent dans les 10 produits ayant manqué le plus de ventes), l’addition est plus lourde pour les bières, segment « malmené en rayons en 2020 ».  Au final, les ventes manquées en bière représentent 209 M€ dans le réseau considéré et constituent le plus mauvais score de l’ensemble des produits sous revue. C’est plus que les boissons gazeuses (119 M€), le café (111 M€), le lait longue conservation (109 M€) ou encore le papier hygiénique (85 M€). NielsenIQ souligne que les bières font partie « des catégories structurellement “rupturistes”.

Les analystes de NielsenIQ rappellent au passage toute l’importance de la gestion des stocks et de la prévision de commandes alors même qu’un troisième confinement vient d’être décidé et à l’approche des beaux jours. Odile Nonat, directrice Retail Europe Intelligent Analytics de l’entreprise, rappelle que « 30 % des clients se rendent dans de nouveaux magasins lorsqu'ils ne trouvent pas ce qu'ils cherchent et que 70% achètent une autre marque lorsqu'un produit recherché est en rupture de stock ».

Pour sa part, Laurent Beneditti, directeur analytique programmes collaboratifs de NielsenIQ, se projette sur les mois de mai et de juin, en général de bons mois de ventes et de consommation pour les bières avec le retour des beaux jours : “avec l’accélération des vaccinations, les Français vont plus que jamais aspirer à socialiser et à retrouver familles et amis. Différents facteurs qui vont exercer une pression sur des catégories comme les produits pour barbecue, les vins rosés, les alcools, les boissons rafraîchissantes... Mettre en place les bons modèles analytiques et des approches collaboratives pour éviter les ruptures de stock sera une nouvelle fois essentiel pour que les enseignes et les marques ne passent pas à côté de millions d’euros de ventes potentielles."

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