Energies renouvelables
Le plan de lutte contre le réchauffement climatique proposé par la Commission européenne en janvier fixe un objectif de 10 % d’énergies renouvelables pour les transports d’ici 2020, et non de 10 % de biocarburants. Jean-Louis Borloo et les ministres de l’Energie de l’Union européenne s’en sont rendus compte le 5 juillet, ce qui amène des questions sur les investissements dans les biocarburants. D’autant plus que The Guardian a publié la veille un rapport de la Banque Mondiale affirmant que 75 % de la flambée des prix des produits alimentaires sont dus aux biocarburants. Les moteurs électriques ou à hydrogène apparaissent dignes d’investissements. Mais passer à ces technologies nécessite un changement de chaînes de montage dans les usines des constructeurs automobiles, contrairement au biodiesel. Accusés de contribuer à la déforestation et aux famines, les biocarburants constituent toujours la principale source d’énergie renouvelable.C’est ce que le président brésilien Luiz InacioLula da Silva compte affirmer au G8. Son pays est le premier producteur et exportateur de bioéthanol au monde. Le Brésil affirme qu’en plus de contribuer à la réduction des émissions polluantes, le bioéthanol ne contribue pas à la flambée des prix alimentaires puisque le pays a accru sa production tout en augmentant sa production de biocarburants. Certains producteurs brésiliens sont d’ailleurs les premiers à se soumettre au contrôle par un organisme indépendant. Ces sociétés produisant leurs biocarburants à partir de canne à sucre doivent répondre à des critères sociaux et environnementaux. La préservation de la végétation, la tolérance zéro au travail des enfants et le paiement de salaires minimum ont un prix : l’éthanol certifié “propre” coûte 5 à 10 % plus cher que l’alcool de canne normal.