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Blockchain dans la filière grains
Des logiciels au service du secteur alimentaire

Des projets de blockchain sur l’amont de la filière Pain commencent à émerger. Les éditeurs de solutions accompagnent les entreprises sur ce chemin.

© Tumisu/Pixabay

Les projets blockchain peuvent être plus globaux que le seul maillon final du consommateur. Certains démarrent et des réflexions sont en cours, en remontant l’amont de la supply chain.

« C’est en train de s’organiser, avec l’idée de répondre sur ces sujets aux industriels et l’envie de structurer l’amont des filières. C’est un changement d’échelle et des actions plus complexes », précise Coline Laurent, responsable marketing et communication de Connecting Food, éditeur de solutions blockchain et qui a travaillé par le passé avec Grands Moulins de Paris, Axéréal ou encore Groupe Soufflet. Ce dernier a lancé sa démarche Semons du sens, en juin 2020, qui intègre des éléments blockchain sur le blé (traçabilité pour les clients) et pour l’orge (traçabilité pour 2022).

L’essentiel est de bien cerner ce que cela apporte à l’entreprise. « On peut se poser cette question sur les démarches certifications par exemple ou encore la digitalisation des process, l’éligibilité des adhérents à un cahier des charges. Il est préférable de se situer dans une logique de répondre à mon attente client, c’est lui qui a un besoin », ajoute Coline Laurent. Le pragmatisme est de rigueur pour rassurer le client : construire un plan d’amélioration sur six mois par exemple en l’accompagnant sur l’aspect traitement technique de la numérisation des données (remontée, interconnexion entre des systèmes différents d’information…).

CrystalChain, qui a travaillé avec l’enseigne Franprix sur la traçabilité de la baguette, a réalisé des projets plus globaux. « Avec l’Ademe, nous avons travaillé sur l’étiquetage environnemental permettant aux entreprises de faire du pilotage d’entreprise sur le sujet ou du scoring RSE. Dans le textile, avec Chargeurs, nous avons élaboré une solution mondiale pour tracer la laine de mouton utilisée, des champs de production aux ateliers de confection en passant par les filatures et les entrepôts », explique Hugo Sereys, responsable de compte.

Le déclic pour se lancer ? Prendre conscience de la valeur que peut avoir une donnée.

La blockchain de bout en bout, c’est possible!
Si les projets et réflexions prennent de l’ampleur dans les filières Grains, d’autres ont déjà travaillé sur divers maillons de leur chaîne de production en utilisant des technologies blockchain. Dans les secteurs porcin et avicole, elles ont déjà été utilisées en alimentation animale ou bien-être animal. « Nous avons travaillé sur des produits comme le lait infantile, pour tracer le parcours des boîtes depuis les usines vers les entrepôts tiers et les consommateurs, pour éviter les contrefaçons et améliorer la sécurité des consommateurs. Ou encore pour apporter plus de visibilité et localiser les produits en temps réel, monitorer leur fraîcheur, comprendre l’activité dans les entrepôts et détecter les marchés parallèles », explique Perrine Delobelle, responsable marketing de Tilkal, spécialiste de la traçabilité et de la transparence pour la supply chain en combinant analytique et blockchain.

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