Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : négociations pluriannuelles prudentes en attendant la récolte

Malgré des épisodes orageux violents qui ont pu endommager de nombreuses parcelles ces derniers jours de façon localisée, le potentiel des récoltes bio d’été, bien qu’hétérogène, reste plutôt positif.

Les premières coupes en céréales à paille bio débutent, mais il est encore trop tôt pour qualifier la récolte 2023.
© Petra de Pixabay

Les premières moissons démarrent en orge et en colza, mais il est encore difficile de donner des tendances précises sur la qualité et les rendements. Même si le colza se présente bien, le remplissage des grains a pu être perturbé en fin de cycle, remettant en cause les prévisions. Dans ce contexte de marché complexe avec une demande bio encore au ralenti et des coûts de production en hausse, les négociations relatives aux contrats pluriannuels restent serrées et prudentes. L’objectif est de ne pas mettre les producteurs en difficulté, pour les soutenir dans cette traversée des turbulences affectant la consommation bio.

Dégagements de C2 en conventionnel

Des dégagements de stocks, notamment en C2 – conversion 2e année – vers le conventionnel, ont été réalisés pour libérer les silos, la nouvelle récolte s’annonçant importante, notamment en blé tendre. Touchant à sa fin, la campagne 2022-2023 enregistre le dépassement, pour la première fois, de la barre des 400 000 t de collecte de blé tendre bio, en hausse de 8 %, comparée à 2021, selon FranceAgriMer. Si les utilisations en meunerie reculent de 9 % (au 1er mai), elles augmentent de 28 % en alimentation animale, alors que toutes les autres céréales incorporées régressent fortement dans ce secteur : -23 % en maïs, -33 % en triticale, -41 % en orges. Face à des stocks en blé tendre bio, évalués à près de 200 000 t, un record, la filière bio doit trouver en urgence des solutions de relance du marché intérieur, notamment en restauration collective, mais aussi vers l’export, afin de ne pas laisser les prix s’affaiblir, au détriment de la santé financière des exploitations.

Les plus lus

Prix du blé : un marché attendu très lourd en 2025-2026, qui risque de peser sur les cours

Pour Maxence Devillers, analyste agriculture chez Argus Media, il faut s’attendre à un bilan français de blé tendre…

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Un champ de maïs qui souffre de la sécheresse
Récoltes 2025 : recul attendu de la production de maïs en raison d'une baisse anticipée des rendements

Alors que la moisson estivale est sur le point de s’achever, Agreste a publié le 8 août ses dernières estimations de…

Biocarburants : « La critique du B100 et de l’HVO par l’État est incompréhensible, à la limite de l’inacceptable »

La filière biocarburants ainsi que les acteurs du transport routier de marchandises sont vent debout contre un récent rapport…

Parcelle de pois d'hiver photographiée en janvier
Moisson 2025 : rebond des rendements en pois protéagineux

Après une récolte 2024 catastrophique, les rendements en pois d’hiver rebondissent en 2025, s’affichant entre 40 et 45…

champ moissonné, avec éolienne au loin, Creuse, août 2025
Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché estival attentiste

Le marché des grains bio reste très calme ce début août, en pleine pause estivale, alors que les moissons d’été très précoces…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne