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Céréales et oléoprotéagineux bio : la moisson 2023 bat son plein

La moisson 2023 des cultures d’hiver, céréales à paille et oléoprotéagineux bio, bat son plein, en décalage selon les régions.

Champ de triticale en Creuse, 14 juillet 2023.
En triticale, les prévisions de récolte en 2023 sont dans la moyenne.
© Karine Floquet

Dans la partie sud et ouest de la France, la récolte des colza et orge bio est bien avancée, ainsi que celle des protéagineux, pois et féveroles bio.

Les bassins de production Nord, Centre et Est, enchaînent. Et globalement, les conditions climatiques sont plutôt bonnes, malgré des épisodes météo orageux ayant pu endommager ponctuellement certaines cultures, dans le nord ou dans le Gers, premier département bio de France en surface.

Dans l’Ouest et Sud-Ouest, les premières analyses en blé tendre montrent des taux de protéines corrects en bio, aux alentours de 11,5 % en moyenne, avec un bémol pour les blés améliorants, moins bien lotis que souhaité, en raison notamment de réduction des coûts de fertilisation. Côté rendements, les premiers échos annoncent aussi des niveaux corrects, au-dessus des moyennes bio, avec des résultats forcément hétérogènes selon les terroirs et les itinéraires culturaux.

Déclassement d'orge brassicole en fourragère

La qualité brassicole des orges d’hiver bio n’est pas partout au rendez-vous, entraînant dans certaines zones des déclassements en qualité fourragère pour le bétail. En 2022-2023, cette filière bière bio en pleine expansion a utilisé 16 000 t des 62 000 tonnes d’orges certifiées bio récoltées en 2022, soit 78 % de plus que la campagne précédente. 

La récolte du colza bio – dont la collecte est évaluée à environ 16 000 tonnes en 2022-2023 par FranceAgriMer, soit presque le double de l’année précédente – pourrait être un peu perturbée par des défauts de remplissage de grains se confirmant dans certaines zones.

Côté triticale, épeautre et petit épeautre, céréales implantées sur des surfaces plus réduites, les prévisions sont pour l’instant plutôt dans la moyenne.

Pour le blé dur bio, il est encore trop tôt pour apprécier la qualité et les rendements. Cette espèce, dont les volumes ont grimpé de plus de 20 % en 2022, se heurte à un marché actuellement saturé. Tout comme pour le blé tendre et les autres graines bio, de nouveaux débouchés doivent être trouvés, à l’exportation et en restauration collective.

En attendant, les prix s’émoussent encore dans un marché attentiste, par manque de visibilité.

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