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Nutrition animale
Arterris fournit du bœuf prémium selon son propre cahier des charges

Arterris lance sa propre marque de viande de bovin haut de gamme, Occitalia, avec une finition de trois à quatre mois avec son mash après au moins deux ans d’élevage à l’herbe et au foin. La coopérative a écrit son propre cahier des charges et fournit elle-même l’aliment à ses adhérents auxquels est réservé ce débouché à valeur ajoutée.

Présent depuis une dizaine d’années avec des bovins haut de gamme destinés aux boucheries traditionnelles et aux rayons trad des GMS, Arterris a décidé de lancer sa propre marque, Occitalia, en y adossant son propre cahier des charges.


« La nutrition des animaux a évidemment une forte incidence sur la qualité de la viande. Notre cahier des charges allie à la fois le mode d’élevage traditionnel à l’herbe et une excellente finition des animaux avec notre propre formule d’aliments. Ils sont non OGM et comportent des graines de lin broyées pour son intérêt zootechnique et sur la qualité du gras. C’est un point important pour nos clients qui, de plus en plus, font maturer les viandes et sont très exigeants pour le persillé de la viande comme pour le gras de couverture » explique Eric Domergue, directeur de la nutrition et des productions animales chez Arterris.

Les animaux doivent avoir été élevés au moins deux ans à l’herbe (pâturée et foin) puis être finis de trois à quatre mois avec un aliment mash Arterris. « Toutes les céréales incorporées dans nos mashs sont floconnées depuis plusieurs années. Nous travaillons en effet sur la vitesse de dégradation des aliments dans le rumen pour assurer la meilleure qualité de la finition » détaille le dirigeant. Pour l’instant, il prévoit environ 1000 animaux issus de 30 élevages adhérents d’Arterris, et la marque montera en puissance selon ses marchés.

Un approvisionnement majoritairement local

La coopérative fabrique 145 000 t d’aliments pour animaux dans ses usines de Bram (11) et Castelnaudary (11) plus celle de Sainte-Radegonde (12) qu’elle possède avec RAGT et Avril. Elle assure le floconage de ses matières premières et le traitement de ses graines de lin.

« Nous nous approvisionnons déjà en céréales de la région et pour une bonne part en soja chez Sojalim. La part de soja est de toute façon très faible dans nos formules même si son équilibre en acides aminés en fait l’intérêt nutritionnel. Nous avons engagé un travail de substitution depuis longtemps en protéagineux, notamment en féverole qui est un super produit. La question de l’approvisionnement local, dont on parlait de plus en plus ces dernières années est réellement monté en puissance depuis six mois. Il faut du temps pour que les cultures suivent, mais notre avantage est d’être une coopérative dotée d’un service culture pour accompagner nos adhérents », détaille explique Eric Domergue.

Si le cahier des charges n’impose pas de zone géographique pour l’origine des approvisionnements, le constat d’Eric Doumergue est clair : « nous sommes sur des céréales régionales et sur des protéines majoritairement locales également. Leur part va s’accroître au fur et à mesure que les matières premières seront disponibles ».

 

 

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