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La pomme de terre primeur séduit toujours

La pomme de terre primeur a le vent en poupe. Les Français la plébiscitent même s’il reste quelques efforts à faire pour convaincre les plus jeunes, et lever certains freins comme le prix. C’est ce que révèle l’étude menée par le CNIPT.

Sur l'île de Batz, la récolte de pommes de terre primeur n’a pas été trop perturbée par les gels tardifs du printemps.
Sur l'île de Batz, la récolte de pommes de terre primeur n’a pas été trop perturbée par les gels tardifs du printemps.
© Prince de Bretagne

La pomme de terre primeur française, dont la récolte commence pour les plus précoces en avril, devrait se terminer en août. Selon un sondage OpinionWay commandé par le CNIPT et FranceAgriMer en 2021, 62 % des Français en achètent (taux stable depuis 2016), 94 % la connaissent, et ils sont 92 % à estimer que c’est un vrai plaisir à la consommer.

Au final, les consommateurs hexagonaux attribuent la note de 8,5/10 à la pomme de terre primeur, devant les pâtes et le riz. La pomme de terre primeur bénéficie d’une image très positive auprès des consommateurs (8 sur 10), juste après les fruits et légumes frais. Les raisons évoquées : c’est un produit de saison, de qualité, qui procure du plaisir à toute la famille. 91 % de nos concitoyens pensent que les pommes de terre primeur commercialisées en France sont produites en France, loin devant l’Espagne (31 %), l’Italie (22 %) et le Maroc (17 %).

Le prix de la primeur, constitue un frein à l'achat

Selon l’étude, les principaux freins à l’achat de primeurs sont, par ordre d’importance, le prix et en particulier cette année, l’absence de besoin et le manque de présence à l’esprit. Pour lever ces points négatifs, OpinionWay recommande de mettre l’accent sur le goût et le plaisir, tout en valorisant également les qualités nutritionnelles du produit. Et bien sûr, proposer des recettes faciles, accessibles et originales constitue un plus pour donner encore plus d’attractivité. Un travail de promotion doit s’effectuer particulièrement auprès des jeunes. En effet, seulement 20 % des 18-34 ans ont acheté des pommes de terre primeur au cours des 12 derniers mois. Pour l’ensemble des consommateurs français, les reproches se concentrent sur le prix trop élevé, la conservation difficile et l’offre qui n’est pas assez présente (14 % affirment que leur magasin habituel ne vend pas de primeurs).

Six bassins de productions variés pour la pomme de terre primeur

L’année dernière, les pommes de terre primeurs ont représenté près de 130 000 t, sur les 6 millions de tonnes de pommes de terre récoltées en France. Il existe 6 bassins de production, avec chacun leur particularité. Le secteur île de Ré, Noirmoutier ouvre la saison en début avril avec ses primeurs obtenues grâce au climat océanique et aux terres sablonneuses.

Les suivantes proviennent de Bretagne (lire ci-dessous), de la pointe de Brest à Roscoff et de Lannion à Paimpol et à Saint-Malo où elles profitent du littoral et de ses embruns.

Le 3e bassin est la Provence, Camargue et Roussillon, avec leur célèbre variété Béa, claire et longiligne obtenue grâce aux terres limoneuses. Ensuite, vient la région Aquitaine, dont la production de pomme de terre primeur est disponible à partir de juin. Le Val de Saône avec une production attendue pour la mi-juin. Enfin, la Manche, le Nord et l’Alsace ferment la marche avec les dernières primeurs de la saison que l’on pourra encore déguster jusqu’à la mi-août.

La primeur bretonne est arrivée

À Prince de Bretagne, on cultive la primeur sur l’île de Batz (Finistère) et à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor) à raison de 1 200 t par an, dont 650 t en bio. La surface cultivée est de 900 ha, dont 132 en bio, par 160 exploitations, dont 29 en bio. Cette année, avec un bon paillage, la récolte n’a pas été trop perturbée par les gels tardifs du printemps. Les volumes et la qualité devraient donc être conformes.

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