« La méthanisation sécurise notre système d’exploitation laitière et avicole »
En rentrant dans la démarche de méthanisation Enerfées, le Gaec les Cerisiers, en Ille-et-Vilaine, a simplifié la gestion des effluents de son élevage laitier et avicole tout en optimisant la fertilisation de ses terres.

Le Gaec les Cerisiers a dès le départ adhéré au projet de méthanisation et fait partie des agriculteurs actionnaires de Terre des Fées. L’exploitation, comprenant quatre poulaillers label Fermiers de Janzé et un atelier lait de 45 vaches, fournit la totalité des effluents à la méthanisation et récupère les digestats solides et liquides. Avec 90 hectares dont 40 en cultures de vente, elle était pourtant autonome en plan d’épandage. « Avec la méthanisation Enerfées, nous avons optimisé notre système d’exploitation », résume Nicolas Coger, associé avec sa mère sur l’exploitation de Janzé. « Cela simplifie notre organisation du travail et la gestion des effluents. En dépendant moins des ammonitrates de synthèse, nous maîtrisons mieux notre coût de fertilisation. » Le curage monopolisait deux personnes et deux engins plus une remorque, ce qui pouvait être pénalisant, notamment en période d’ensilage. « Une personne suffit désormais pour vider le fumier dans le caisson, à l’aide du télescopique. L’aire de stockage du fumier de bovin étant un peu sous dimensionnée, nous n’avons plus à l’évacuer en bout de parcelles durant l’hiver. »
Des achats d’ammonitrates divisés par trois
Le Gaec utilise 300 tonnes de digestat solide et 1 200 m3 de digestat liquide par an. Pour stocker ce dernier, il a investi dans deux fosses de 800 m3, l’une sur la ferme et l’autre près d’un îlot de parcelles de 25 hectares. « Enerfées prend en charge le retour du digestat jusqu’à la fosse. J’ai peu de transports d’effluents liquides », apprécie-t-il. Le digestat liquide est valorisé sur les parcelles de blé, y compris en sortie d’hiver, avec une rampe à pendillard de 24 mètres. Le maïs, jusqu’à présent fertilisé avec du fumier, reçoit du digestat liquide et solide. Sur les prairies, la fertilisation est aussi à 100 % organique, contre 50 % auparavant. Le digestat a permis de réduire de 60 % les achats annuels d’ammonitrates, passés de 16-17 tonnes à 6-7 tonnes. « Pour maintenir les apports en carbone, je veille à travailler avec un bon couvert et à garder l’excédent de paille. »