La Coordination rurale dénonce le manque d’ambition du plan « Ambition bio 2027 »
Alors que s’est tenue le 10 juillet une réunion sur la mise en œuvre du programme « Ambition Bio 2027 », la Coordination rurale regrette dans un communiqué du 15 juillet « une ambition pour le bio insuffisante ».
Alors que s’est tenue le 10 juillet une réunion sur la mise en œuvre du programme « Ambition Bio 2027 », la Coordination rurale regrette dans un communiqué du 15 juillet « une ambition pour le bio insuffisante ».

C’est par le biais d’un communiqué de presse du 15 juillet que la Coordination rurale fait part de son mécontentement quant au manque d’ambition du programme « Ambition bio 2027 » dont la réunion de mise en œuvre a eu lieu le 10 juillet, à laquelle la Confédération paysanne a refusé de participer. Alors que la Coordination rurale demande « d’adopter une politique agricole qui garantisse des prix rémunérateurs et une concurrence équitable pour tous les agriculteurs, quel que soit leur mode de production », elle souligne les chiffres présentés lors de ce comité de pilotage : 100 000 ha bio en moins entre 2022 et 2024, 3 000 entreprises perdues entre 2021 et 2024, un différentiel réduit à 25 €/1 000 litres entre le bio et le conventionnel.
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Interrogations sur la répartition du reliquat 2023-2024
Quant au reliquat 2023-2024, sur 257 millions d’euros, le syndicat souligne que seuls 108 millions seront réaffectés à la filière bio pour 2026 et 2027 à travers la revalorisation des éco-régimes (96 millions), tandis que 12 millions seront alloués au Programme opérationnel lait bio. Selon ses calculs, « rapportés aux 3 944 exploitations laitières bio recensées en janvier 2024 (-15 % en 4 ans), cela ne représente qu’environ 3 000 € par ferme étalés sur deux ans ». Et d’ajouter : « Les aides aux éco-régimes bio sont remontées à seulement 110 €/ha, un niveau qui se contente de maintenir les promesses de 2023 sans compenser les surcoûts réels ».
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🔴 COMMUNIQUÉ DE PRESSE : “La Coordination Rurale regrette une ambition pour le #bio insuffisante : alors que les agriculteurs bio étaient longtemps présentés comme les pionniers d’un modèle durable, ils se trouvent aujourd’hui acculés par une conjoncture économique dramatique,… pic.twitter.com/J0t2U8lm4Z
— Coordination Rurale (@coordinationrur) July 15, 2025
Un soutien financier aux exploitations jugé insuffisant par la CR
La Coordination rurale rappelle que 6 500 exploitations en agriculture biologique, soit une sur dix, ont bénéficié d’un soutien financier moyen de 15 800 €. Le syndicat estime que « ce montant reste toutefois bien inférieur à ce qu’elles auraient pu percevoir si le plafond des aides n’avait pas été limité à 20 000 €, contre 300 000 € pour les autres entreprises ». Elle ajoute qu’avec le relèvement du plafond à 50 000 € depuis le 10 décembre 2024, il aurait été juste de « compléter les versements pour celles qui n’ont pas perçu l’intégralité de leur dû ainsi que celles qui en ont été exclues, le plafond non revalorisé étant atteint ».
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Loi Egalim : manque de moyens et d’obligation de résultat selon la CR
Le syndicat pointe par ailleurs « le manque de moyens et d’obligation de résultat » quant à l’application de la loi Egalim au niveau de la restauration collective, laquelle loi devrait être étendue à la restauration commerciale. Selon la Coordination rurale, cela représenterait plus de 1,5 milliard d’euros de débouchés supplémentaires. Elle déplore aussi « l’effacement des industriels et distributeurs, que ce soit pour répondre à Egalim ou pour participer à la campagne « C’est bio la France », mettant parfaitement en évidence que certains veulent le beurre et l’argent du beurre ».