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« Green Smart Pallet », l’atout d’IBM pour développer la blockchain

Le géant de l’informatique travaille sur un concept de palette en plastique recyclé et recyclable, équipée de capteurs, pour développer l’information en temps réel.

La philosophie du concept "Green Smart Palet" se fonde sur un partenariat avec la plasturgie.
© IBM

IBM s’investit dans la blockchain appliquée aux produits frais en prenant comme élément central une palette plastique (recyclée et recyclable) associée à des capteurs.

« Notre démarche s’adresse à tous ceux qui souhaitent avoir plus d’informations en temps réel sur leur flux logistique pour contrôler la qualité des produits transportés et stockés tout au long du cycle logistique, et ainsi mieux gérer leur responsabilité sur la chaîne logistique », explique d’emblée Marc Galant, Digital Innovation Transformer & Supply Chain & Watson IoT Leader à IBM France.

La solution IBM a été construite pour résoudre les problématiques logistiques. « Chargeurs et distributeurs n’obtiennent aujourd’hui que peu de transparence sur les conditions de transport et d’entreposage réel de leur produit, explique-t-il. Cela s’apparente à une sorte de “black chain” pouvant porter atteinte à la qualité des produits. Dans l’expédition, il est aisé aujourd’hui de localiser les flux, mais pas de s’assurer de la qualité des produits. »

Lire aussi : la plate-forme, zone à haut risque pour les fruits et légumes

Des acteurs fruits et légumes dans la boucle

IBM a rassemblé autour de lui les trois parties prenantes de chaîne d’approvisionnement : des fournisseurs (parmi lesquels Darégal et Fruits rouges & Co), des transporteurs (Stef, STG) et des distributeurs (Auchan, Carrefour, Picard).  « La blockchain implique que tout le monde partage l’information, souligne Marc Galant. Pour nous, il était important de comprendre le chemin intellectuel sur ce sujet de la part d’acteurs parfois antagonistes mais toujours complémentaires. L’université Aix-Marseille a été sollicitée pour offrir une vue extérieure et nous épauler dans les retours d’expérience. ».

L’offre associe les technologies IoT (Internet of Things) , blockchain et analyse de data pour améliorer le suivi des livraisons, et l’utilisation de contenants recyclés, recyclables et réutilisables. IBM a travaillé pour ce projet à la conception de nouveaux capteurs.

Générer les alertes

Les informations qualitatives captées remontent en temps réel pour être associées aux informations métiers sur la blockchain et générer des alertes vers les acteurs de la chaîne en cas de déviance : casse non visible, détérioration potentielle d’un produit au travers d’un capteur de choc et d’inclinaison, surveillance de la température dirigée couplée en option à un capteur d’éthylène pour les fruits et légumes ou encore une surveillance de la chaîne du froid pour les produits passant par plusieurs ruptures de flux.

En termes de surveillance de la qualité, le binôme « palette-data » fait la différence. « Intrinsèquement, le processus participe à la réduction du taux de litige, à la facilitation du traitement administratif, mais aussi à la modification des comportements », note Marc Galant.

Démarche écoresponsable

Car, une des particularités du projet est d’utiliser une palette plastique recyclable et recyclée.

Il ne s’agit pas de « greenwashing » pour Marc Galant : « Bien au contraire ! L’extension des consignes de tri dans le cadre de la loi Transition énergétique a pour objectif d’atteindre 100 % des déchets plastiques recyclés en France à l’horizon 2022. Notre engagement est de travailler la matière des supports logistiques en recherchant des emballages éco responsables. C’est un rapprochement entre la logistique et la plasturgie pour trouver des débouchés au plastique recyclé, issu des filières industrielles mais aussi de nos poubelles jaunes, dont 30 % des contenus peuvent être utilisés ».

Utiliser une palette bois n’aurait-il pas été possible ? « Paradoxalement, une palette en plastique recyclé, recyclable, réutilisable est deux fois moins lourde, plaide Marc Galant, De plus, elle n’est pas réparable, mais recyclable à 100 % et réutilisable plus longtemps, avec un prix maintenant quasi comparable au bois ».

Cette palette intelligente en cours d’expérimentation : l’année 2021 sera consacrée à optimiser le processus et évaluer sa scalabilité, puis la montée en puissance et le déploiement à grande échelle seront envisagés.

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