Provence
Une croissance exponentielle de la production bio
Les départements de la région Paca ont connu un taux de progression en surfaces légumières de 36,3 %.
Une centaine de personnes ont participé, jeudi 5 novembre, à la journée organisé par Bio de Provence sur le thème “Légumes bio : les conditions de réussite de la production à la commercialisation”. Un panorama des différents débouchés, modes de mises en marché a été présenté au travers de nombreux témoignages. Car la production bio connaît une croissance exponentielle dans les différents départements de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, même si l’épicentre de ce développement se concentre sur le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône. Les chiffres les plus parlants traduisent le plus fort taux de progression en surfaces légumières de France avec + 36,3 % (14,2 pour la moyenne française), une forte dynamique de reconversion des surfaces en maraîchage avec 18 % (moyenne française 11 %) et une bonne valorisation des légumes grâce à 41 % de consommateurs réguliers contre 39 % en France. « Le marché des légumes biologiques a fortement progressé et va continuer à croître, a souligné Christophe Beauvineau, directeur de Bio de Provence. « C’est une opportunité à saisir, pour autant que nous soyons capables de mettre en adéquation l’offre et la demande. » Les limites du bio en Provence devaient être développées par Claire Rubat Du Merac, chargé de commercialisation Bio de Provence « l’adéquation de l’offre à la demande est un problème car l’offre en légumes est insuffisante. Le second problème est l’insuffisance de planification qui ne permet pas de répondre aux grossistes en termes de programmes. Enfin, la capacité à répondre en volumes aux spécificités de tous les marchés n’est pas acquise. C’est-à-dire comment répondre aux principaux débouchés que sont les marchés de gros, les transformateurs, les paniers, la RHD ou encore les traiteurs. Mais des marges de progression existent. Il peut s’agir de la valorisation des légumes en première année de conversion ; d’une communication active pour aider justement à écouler ces légumes en conversion. Et enfin, d’une nouvelle organisation économique, dont la forme reste à définir. »