Un nouveau “machin” pour l’expérimentation
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer ? On se doutait que l’audit sur l’expérimentation était commandé pour préparer le désengagement financier de l’Etat. On pensait aussi que les auditeurs proposeraient de rationaliser un système qui avec ses 43 stations peut ressembler à une gabegie. Et bien non. Au lieu de trancher dans le vif, d’annoncer la fermeture de certaines stations et de confier la gestion de l’expérimentation au CTIFL, les auditeurs ont préféré inventer un nouveau machin : l’Astrefel. Ce super CTIFL regrouperait les stations, les AOP nationales et le centre technique. A l’heure où par ailleurs le ministère supprime les comités de bassin pour alléger le fonctionnement de la filière, on saluera la cohérence des têtes pensantes de la rue de Varenne. La question financière n’est quant à elle que pudiquement effleurée dans le rapport. Mais le désengagement de l’Etat est programmé a très court terme. On parle de trois ans maximum, mais la semaine dernière, le ministère du Budget n’avait pas encore signé les chèques nécessaires pour permettre aux stations de fonctionner jusqu’à la fin de l’année. Bref, avec ou sans Astrefel, les professionnels savent désormais qu’ils devront se débrouiller tout seul pour faire vivre l’expérimentation.