Train de mesures
Le Premier ministre a, paraît-il, la tête ailleurs ces jours-ci.
Pas étonnant qu’il ait finalement confié à son ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, le soin d’annoncer le plan pour l’arboriculture.
Ce plan sera dévoilé mercredi soir en même temps que le plan pour la viticulture : les deux filières en crise du midi de la France.
On raconte que les députés UMP de cette région font le forcing auprès de Matignon et de la rue de Varenne pour que les mesures annoncées soient marquées du sceau de l’ambition et de l’efficacité. Intervenant à la tribune du congrès de la FNSEA la semaine dernière, Dominique de Villepin a fixé le cadre budgétaire du plan : le ministre de l’Agriculture dispose d’une enveloppe de 65 ME, dont 40 ME de subventions pour des actions conjoncturelles et structurelles et 25 ME de prêts de consolidation. Le plan proprement dit comporte une trentaine de points, avec notamment des mesures sur l’arrachage, les traditionnelles mesures pour les agriculteurs en difficultés (agridif) et des mesures plus structurelles : promotion, organisation de la production... Mais la grande annonce attendue par les producteurs, réclamée depuis septembre, réitérée au congrès de la FNPF, est celle portant sur la prise en charge totale de la part patronale des cotisations salariales. A elle seule, cette mesure coûterait 60 ME, soit bien plus que l’enveloppe de 40 ME annoncée par le Premier ministre.