Edito
Signera, signera pas ?
Christine Lagarde va-t-elle signer l’arrêté instaurant le coefficient multiplicateur pour la pêche et la nectarine ? (lire "Bras de fer autour du coefficient multiplicateur" et "Coefficient multiplicateur : mode d’emploi"). Lundi à 12h30 il était bien difficile de le savoir. Chacun y allait de son espoir, de son analyse, de son commentaire, mais de certitude aucune. La tendance naturelle à Bercy est bien évidemment de rejeter le coef. Mais ce serait au moins désavouer Michel Barnier, qui a déjà paraphé le document, et au pire entrer en conflit avec le ministre de l’Agriculture provoquant ainsi la première crise gouvernementale du cabinet Fillon. Nous n’en sommes pas encore là. Et avant de produire des dégâts au sein du gouvernement (et de la majorité, car il ne faut pas sous-estimer l’activisme des députés UMP du Sud-Est en faveur du coef’), c’est au sein de la filière que les premiers bleus à l’âme se manifestent. Interfel, en convalescence fragile depuis un an, résistera-t-elle à ce nouvel épisode des relations conflictuelles entre le secteur de la production et celui du commerce ? Coef’ ou pas coef, cette affaire laissera des traces qu’il sera bien difficile d’effacer. Si on décide de mettre en place le coef’, on découvrira un système d’une complexité extrême. 8 taux différents ont été préparés. Comme si l’administration voulait rendre son application... inapplicable.