Rupture
Le maître mot de la campagne électorale du candidat Sarkozy est en train de se diffuser tranquillement mais sûrement dans les ministères. Recevant récemment des professionnels pour évoquer la réforme de l’organisation économique, un haut fonctionnaire a dit à ses interlocuteurs : « Nous voulons une vraie rupture. »
Le thème de la rupture a ceci de commode est qu’il comporte des notions de radicalité et de vitesse. Elle doit être franche et rapide. Le monde agricole va donc verser son tribut à la rupture. Dans le secteur des fruits et légumes, cela va passer par une refonte en profondeur de l’organisation économique et par un rapprochement, dont les modalités restent à définir, entre Interfel et le CTIFL. Autre évolution à venir, et qui concerne l’ensemble du monde agricole : la disparition programmée des offices. Le secteur du commerce ne sera pas en reste. Les projets de Bercy (ouverture du dimanche, réforme de la loi Galland…) inquiètent le commerce de proximité, mais aussi les grossistes. Enfin, et ce n’est pas négligeable, la rupture annoncée se traduira par de substantielles économies budgétaires. L’actrice Zsa-Zsa Gabor le disait à sa façon : « Je n’ai jamais détesté un homme après une rupture au point de lui rendre ses diamants. »