Reprise
Depuis les élections de mai et de juin, on nous promet la rupture : rupture politique, rupture sociale, rupture économique. Pour le moment, et alors que le nouveau régime vient de fêter ses cent jours, la seule vraie rupture de l’été 2007 a été la rupture météorologique. Premières victimes de cet été pourri, les producteurs de pêches et nectarines. La mévente due à cette mauvaise météo a encore plus fragilisé un secteur qui n’en avait pas besoin. Quant à l’épisode burlesque du coefficient multiplicateur, il doit amener ministres, élus et responsables professionnels à tenir le langage de la vérité. Soit c’est un instrument utile de relance d’un marché, et l’on ne doit pas hésiter à l’utiliser sans craindre à chaque fois de créer un psychodrame interprofessionnel. Soit il s’avère qu’il est inefficace, voire contre-productif, et dans ce cas, il faut le rayer purement et simplement de notre appareil législatif. Comme souvent, ne rien faire serait la pire des solutions.
Un mot de conclusion pour les professionnels antillais. Les quelques contacts que nous avons pu avoir ce lundi matin nous ont mis en face d’une filière courageuse et déterminée. La stratégie d’union mise en place il y a quelques années devrait l’aider à relever ce nouveau défi.