Rentrée littéraire
Avec 689 livres référencés, la rentrée littéraire 2006 a, à nouveau, atteint des sommets.
Et la production des maisons d’édition concernant l’alimentation et la gastronomie n’est pas pour rien dans cette inflation. Entre les guides, les livres de recettes, les ouvrages sur tel ou tel produit, sur une région, les portraits de restaurateurs… on frôle l’obésité littéraire. Rien qu’à la rédaction de fld, nous recevons au moins un à deux nouveaux livres par semaine. Et nous sommes loin du compte. Si tous ces livres se vendent correctement (et il faut bien le penser, sinon les éditeurs se calmeraient), il faut en conclure que les Français, dont le budget alimentaire diminue d’année en année, consacrent désormais plus d’argent aux livres sur la nourriture qu’à la nourriture elle-même.
Mais ce qui est davantage important est le message qui passe à travers ces milliers de pages. Sans avoir la prétention d’avoir tout lu et de prétendre être exhaustif, on peut repérer quelques grandes lignes : le “bruit littéraire” qui en ressort plaide pour la tradition, la nature, le bio, les produits frais et contre l’industrie agroalimentaire, l’agriculture “productiviste”, les OGM, etc.
Je caricature ? Courez chez votre libraire de quartier (et surtout pas dans ces “supermarchés de la culture aseptisée”).