Redonner le moral
Les organisateurs du Sival ne faisaient pas mystère de leurs inquiétudes : en pleine crise viticole et arboricole, ils redoutaient que les producteurs boudent la 20e édition du salon. Cela n’a pas été le cas. Malgré la morosité, l’inquiétude, les visiteurs étaient plus nombreux que d’habitude. Mais l’ambiance était particulière. Et dans les allées ou sur les stands, l’angoisse était palpable. Les dirigeants d’importantes structures de la région ne cachaient pas leurs interrogations. Car, en pomme notamment, la crise dure. Et personne ne voit la reprise arriver. Certes le début de campagne a été plombé par l’affaire des importations communautaires. Mais tout le monde espérait qu’ensuite tout rentrerait dans l’ordre. En octobre, on comptait sur l’Angleterre. En novembre, on pensait que le marché allait repartir pour les fêtes. En décembre, on s’est dit que ce serait pour le début de l’année. Et toujours rien. Le marché et les prix restent bas et les entreprises et les producteurs qui auraient pu “digérer” un ou deux mois difficiles ne savent plus que penser. C’est dire si Dominique Bussereau est attendu par les producteurs de fruits en congrès ce vendredi. Il devra non seulement présenter son plan d’urgence, mais aussi rassurer, convaincre et redonner envie à une filière qui aujourd’hui a le moral bien bas.