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Quel avenir pour le terminal fruitier d’Abidjan ?
“Le quai fruitier que l’Union européenne a contribué à financer pourrait bien disparaître à force de rester vide”. C’est le cri d’alarme lancé, la semaine dernière, par Ngouan Aka Mathias, président de l’Ocab, l’organisation centrale des producteurs-exportateurs d’ananas et de bananes de Côte d’Ivoire. D’une capacité de stockage de 8 000 palettes, ce nouveau quai de 14 000 m2 , qualifié localement de “joyau architectural”, avait pour objectif de permettre l’augmentation des exportations de bananes et d’ananas. L’Ocab devait recevoir la visite de Louis Michel, Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, une visite qui, finalement, a été annulée. Ce qui n’a pas empêché le président de l’Ocab de prononcer quand même l’allocution qu’il avait prévue. En ligne de mire, évidemment, la future réforme de l’OCM bananes : “Nous deviendrons plus vulnérables sur ce marché qui consomme 4,2 millions de tonnes de bananes car les barrières protectionnistes vont tomber.” Et les perspectives pour l’ananas, qui souffre de la concurrence du Costa Rica notamment, ne sont guère meilleures.