Produire c’est prévoir
Dans le document sur la réforme de l’OCM fruits et légumes qu’elle présentera mercredi (cf. page 2), Felcoop demande la création d’un observatoire européen des prix et des prévisions de récolte. Nous l’avons souvent dit : la filière souffre notamment d’un manque de données statistiques fiables sur le secteur. On connaît mal la production, il faut approximativement estimer les volumes exportés et importés, on dispose d’indicateurs de consommation qui ne nous donnent qu’une tendance. Quant à la formation des prix… Bref c’est du pilotage à vue. Pourtant certains outils performants existent.
Europêch’, qui va se tenir prochainement, a fait ses preuves. Prognosfruit pour la production européenne de pommes et de poires fonctionne et le Clam donne une bonne idée des exportations des agrumes de la Méditerranée.
Ce qui se fait pour quelques produits peut-il être généralisé ?
Difficilement, mais c’est nécessaire. Récemment, un producteur de pommes de terre primeurs racontait qu’il avait reçu un coup de fil d’un collègue. Ce dernier venait de planter plusieurs hectares de primeurs et l’heure de la récolte approchant, il se demandait comment il allait les vendre. Cette anecdote est révélatrice de l’état d’esprit du secteur, qui est un secteur libre et qui veut le rester. Raison de plus pour essayer de se doter des outils nécessaires pour permettre à chacun d’agir en toute connaissance de cause.
