OMC : relancer pourquoi faire ?
Les tenants d’un accord à tout prix à l’OMC ont du mal à se résigner à l’échec du cycle de Doha. On apprend ainsi que les pays exportateurs de produits agricoles du Groupe de Cairns se réuniront en septembre en Australie avec des représentants de l'UE et des États-Unis afin de tenter de relancer les négociations. Cette réunion, initialement prévue pour célébrer le vingtième anniversaire du Groupe de Cairns a été élargie à l'UE et aux États-Unis. Immédiatement, Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab, ainsi que le secrétaire américain à l'Agriculture, Mike Johanns, ont annoncé leur présence. Egalement invité, le Commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a annoncé qu’il n’irait pas en Australie, mais l’UE sera “représentée”. De son côté, le Brésil a annoncé l’organisation d’une réunion du G20 (le groupe des pays émergents). Aux Etats-Unis, une intense campagne est engagée par les lobbies agricoles et industriels afin d’obtenir du Congrès la prolongation du mandat de négociation de l’Administration Bush. Un George Bush qui ne manque pas d’humour puisqu’il a appelé les autres pays à faire preuve “de la même détermination que les USA” dans ces négociations. Comme si ce n’était pas l’intransigeance américaine qui était la grande responsable de l’actuel échec du cycle de Doha. Bref, même si les chances d’un accord sont excessivement faibles, l’Europe et la France ne peuvent pas se permettre de relâcher leur vigilance.