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Nectavigne : montée en puissance du nouveau fruit de la rentrée

Depuis trois ans, la coopérative Sicoly installée au cœur des Coteaux du Lyonnais, commercialise une nectarine de vigne. Cultivée dans les terroirs traditionnels de la pêche de vigne, cette nectarine à la chair sanguine est produite de mi-août à mi-septembre. Bien qu’elle n’ait pas été très présente sur les marchés l’an passé en raison du gel d’avril, les opérateurs l’attendent avec impatience. Cette saison, sa commercialisation prend de l’ampleur. Chanabel et le GIE Tain l’Hermitage se sont lancés dans sa commercialisation, Chanabel a en effet racheté les vergers du sélectionneur René Monteux Caillet, à l’origine de ce nouveau fruit de la rentrée. La structure du club Nectavigne est en cours de construction. Christian Garrin, le président de Sicoly serait pressenti pour être le président de la SAS, “il ne reste plus qu’à régler les questions administratives”, souligne Renaud Pierson de StarFruits, en charge du dossier Nectavigne. Ce nouveau fruit a été créé à la fin des années 70. L’idée de l’obtenteur était de proposer un fruit traditionnel avec les caractéristiques d’un produit moderne : la pêche de vigne et la nectarine. Et ce, en faisant en sorte que les vergers soient situés dans les endroits de production traditionnels de pêche de vigne.

Un club Nectavigne à l’identique de Pink Lady

Nectavigne, c’est une marque, un club comme Pink Lady. Elle regroupe 5 variétés pour pouvoir proposer du fruit durant toute la saison. “La difficulté, c’est d’avoir une homogénéité dans le choix des variétés, souligne Philippe Massardier, animateur de producteurs pour Sicoly. Nous avons deux vergers de comportement, ajoute-t-il. L’un dans les Coteaux du Lyonnais l’autre à Crest près de Loriol. Aujourd’hui, Sicoly représente plus de la moitié de la production de nectavigne avec 25 ha répartis entre 40 producteurs. L’idée, c’est de maintenir l’arboriculture là où elle existe”. C’est pour cela que la notion de terroir est importante. “Notre volonté est de faire vivre les partenaires de la filière avec un lien très fort à une zone historique de production de pêche de vigne. Il nous faut donc maîtriser son développement.” C’est pourquoi, Starfruits et l’ensemble des membres de la structure ont décidé de mettre en place une société de commercialisation.

Au sujet du prix, “il y a un euro d’écart à la vente départ station ente la pêche classique et nectavigne. Mais ceci est à prendre avec beaucoup de pincettes”, temporise Philippe Massardier. Plus précisément, Jean-Bernard Cherblanc, responsable du comité marketing Nectavigne chez Sicoly, indique que “la Nectavigne est vendue en ce moment en catégorie A à 2,50 EUR le kg contre 0,60 EUR pour la pêche classique. C’est un produit haut de gamme. Nous la vendons auprès de plusieurs grossistes en Rhône-Alpes et à Rungis, on vend également aux GMS spécialisées fruits et légumes. La semaine dernière, nous avons organisé plusieurs animations-dégustations en magasin chez Carrefour, Casino et dans les Monoprix de la région parisienne. Ce fruit marche aussi très fort chez Franprix”.

Certaines enseignes ont même trouvé l’idée d’associer cette nectarine de vigne à leur foire aux vins. “C’est une idée que nous pourrions développer en terme de marketing”, estime Renaud Pierson. Des tests sont aussi en cours sur quelques marchés à l’export, comme l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni.

Nectavigne en chiffres 2000 : début de commercialisation 2004 : 450 tonnes de fruits dont 350 tonnes commercialisées par Sicoly, 70 à 80 tonnes par Chanabel et 50 tonnes par le GIE Tain l’Hermitage.

 

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