Merci les Bordelais…
Evidemment, le vote est libre et secret. Et les Bordelais ont le droit d’élire le député qu’ils désirent. Mais tout de même, ce vote a créé une certaine pagaille. On commençait tout juste à s’habituer à Mme Lagarde. On était assez fier d’avoir une dame élégante, intelligente et brillante comme ministre. Non seulement le ministère de l’Agriculture avait été conservé, mais en plus la titulaire plaisait. Elle avait déjà à son actif la réforme de l’OCM f&l, un dossier certes bien préparé par son prédécesseur. La plupart des organisations professionnelles avaient déjà rencontré le ministre. Mais voilà, l’humeur bordelaise est passée par là, et tout est à refaire. Et comme le président de la République a lui aussi une très haute opinion de Mme Lagarde, il a décidé de l’envoyer exercer ses talents à Bercy. Et l’Agriculture ? Pendant 24 heures, nous avons tremblé. Les lobbies, FNSEA en tête, ont harcelé l’Elysée et Matignon, d’abord pour essayer de conserver Mme Lagarde, ensuite pour barrer la route à tel ex-centriste en mal de promotion. Finalement, la rue de Varenne hérite d’un ancien Commissaire européen, ancien ministre des Affaires étrangères. Le CV est séduisant. L’homme semble volontaire. Les syndicats n’ont plus qu’à prendre rendez-vous, et tout recommencer.