Les relations producteurs/GMS dans la zone de turbulence
La crise du lait qui oppose depuis quelques semaines les producteurs, les industriels et les distributeurs pourrait se durcir et s’étendre aux autres filières agricoles. Mardi 5 juin, devaient se tenir les négociations de la dernière chance sur le prix du lait au sein de l’interprofession laitière. Mais le ministre de l’Agriculture lui-même avouait qu’il ne croyait pas vraiment à l’hypothèse d’un accord. Si ces négociations échouent, l’ambiance va probablement s’alourdir dans les campagnes. Déjà les syndicats agricoles reconnaissent que les mouvements (blocage de centrales d’achats, manif
dans les magasins…) sont de plus en plus spontanés.
Et le climat n’étant guère plus favorable dans les fruits et légumes (même s’il est un peu abusif de parler déjà de crise des fruits d’été…), on voit ici ou là des arboriculteurs et des maraîchers venir prêter main-forte à leurs collègues laitiers. L’hypothèse d’un mouvement général des campagnes contre les distributeurs est donc prise très au sérieux par la FNSEA, la FCD et le gouvernement. La goutte de lait pourrait bien faire déborder le vase du ras-le-bol agricole, le tout sur fond d’élections.