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Etudes de consommation
Les Français mangent plus de fruits et autant de légumes qu’en 1999

Les premiers résultats des études Inca 2 et ENNS laissent apparaître une hausse importante de consommation de fruits et une stabilisation de celle des légumes.

La consommation de fruits a progressé et celle des légumes s’est stabilisée Il s’agit de fruits et légumes frais et transformés qu’ils soient crus ou cuits exceptés les jus de fruits ou légumes 100 %.. Telle est l’une des conclusions importantes des deux études Inca 2 et ENNS rendues publiques la semaine dernière à Paris lors d’un colloque organisé par le ministère de la Santé et le Comité de pilotage du PNNS. « Ces études nous donnent une image de la situation nutritionnelle et de consommation française, mais il est encore trop tôt pour faire un bilan des effets du programme PNNS », a temporisé Chantal Simon, vice-présidente du comité de pilotage. Malgré tout, certaines conclusions peuvent déjà être données et soulignent l’effet influant de la campagne de communication du PNNS, en particulier pour les fruits et légumes.

En ce qui concerne l’étude ENNS, réalisée par l’Unité de surveillance d’épidémiologie nutritionnelle (USEN) mise en place lors de la création du PNNS en 2001, il s’agissait de fournir à partir d’un échantillon national de 3 115 adultes (18 à 74 ans) et de 1 675 enfants (3-17 ans) en 2006, leur consommation alimentaire, leur état nutritionnel et leur activité physique. Dans le cas des adultes, la consommation en fruits et légumes montre des signes encourageants bien qu’insuffisants. Leurs fréquences quotidiennes de consommation sont en effet en adéquation avec l’objectif du PNNS (au moins supérieur à 3,5 portions Une portion correspond à 80 g. par jour) chez 65 % d’entre eux. De plus, 42,8 % des adultes consomment au moins cinq fruits et légumes par jour. Reste qu’il existe évidemment des variations fortes selon l’âge et le sexe et, bien entendu, la classe socioprofessionnelle des interrogés.

En revanche, chez les enfants, la situation est alarmante. 58 % d’entre eux sont de petits consommateurs alors que l’objectif du PNNS est fixé à moins de 45 %. Un petit consommateur est défini comme consommant moins d’une portion et demi de fruits et moins de deux portions de légumes par jour. D’autre part, ils ne sont plus que 19,7 % à consommer au moins 5 fruits et légumes par jour. Et ces résultats ne précisent aucune différence entre fille et garçon. Reste que la notion de portion est inchangée, qu’il s’agisse d’un adulte ou d’un enfant, comme cela a été décidé dans le cadre des objectifs du PNNS, un facteur qui pourrait dans certains cas expliquer la nette différence de consommation entre adulte et enfant.

En parallèle, l’Afssa rendait les premiers résultats de l’étude individuelle des consommations alimentaires (Inca 2). « L’objectif de cette étude était de disposer d’une base de données précise pour surveiller les expositions (contaminants et résidus de produits phytosanitaires) et d’en évaluer les risques. Pour cela, il était donc nécessaire de connaître les consommations alimentaires individuelles », a indiqué Jean-Luc Volatier, en charge de l’étude à l’Afssa. Au total, 2 624 adultes et 1 455 enfants ont été suivis durant sept jours à différentes périodes de l’année, ce qui permet de coupler les résultats à ceux de l’ENNS. Cette étude permet également de comparer l’évolution de la consommation depuis 1999 (date de la première étude Inca 1).

Concernant les fruits frais et transformés, l’Afssa souligne que leur consommation a progressé d’environ 16 % chez les adultes et ce d’autant plus chez les femmes que chez les hommes et les variations sont encore plus importantes en ce qui concerne les bas salaires (les consommations progressent de 34 % pour les femmes et de 27 % chez les hommes). Quant aux légumes, la consommation est stable à 135 g/jour chez les hommes et 141 g chez les femmes. Chez les enfants, aussi bien les fruits que les légumes connaissent une consommation stable à des niveaux proches de 145 g/jour. D’autre part, Inca 2 souligne la progression importante de la consommation générale de compotes de fruits, avec une forte singularité pour les enfants de 3 à 14 ans et une diminution de la part de soupe de légumes. Quant aux féculents et plus particulièrement les pommes de terre et apparentés, leur consommation régresse entre Inca 1 et Inca 2, quel que soit l’âge de l’interrogé. Chez les femmes, cette baisse est de l’ordre de 5 g/jour et de près de 10 g pour les hommes. Chez les enfants, la baisse est encore plus forte, en particulier pour les 11-14 ans (12 g/jour).

L’édition du rapport complet de l’étude Inca 2 sera disponible fin 2008

Cette étude primordiale pour les chercheurs – voire même les entreprises privées – permettra au cours des années 2008-2009 d’approfondir certains sujets dont l’importance de la collation matinale (fréquence, compositions, comparaison avec les résultats d’Inca), la restauration scolaire, les liens entre facteurs sociodémographiques et consommation alimentaire. L’édition du rapport complet de l’étude Inca 2 sera disponible fin 2008. Ainsi, même si la consommation de fruits et légumes reste insuffisante, il semble bien que le message du PNNS ait fait son chemin.

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