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Le SNM, révélateur de la situation du marché

Le Journal Officiel du 25 mai a publié l’arrêté confiant au SNM l’élaboration quotidienne d’un indicateur de marché sur les fruits et légumes frais. Alain Jacotot, chef du Service des Nouvelles des Marchés, nous en explique le fonctionnement.

Fld hebdo : Le Journal Officiel du 25 mai a publié l’arrêté confiant au SNM l’élaboration quotidienne d’un indicateur de marché sur les fruits et légumes frais A l’exception de la pomme de terre de conservation.. Comment cet indicateur va-t-il être établi ?

Alain Jacotot : Pour un produit donné, l’indicateur de marché correspond à la moyenne des cotations expédition, pondérées selon le dire et les observations des experts du Service. Il correspond à une information agrégée sur le niveau de prix et permet de mesurer la situation de marché au fil des jours. La liste des libellés de référence des cotations prises en compte est établie pour obtenir la plus large représentativité possible.

La pondération intervient à deux niveaux : d’abord par la mesure de la représentativité de chaque libellé dans la production du produit considéré, ensuite au travers d’un indice hebdomadaire de quantité mise en marché pour chaque libellé. Une trentaine de produits seront ainsi observés au jour le jour.

Fld : Cet indicateur doit permettre de révéler, le cas échéant, la pratique de prix anormalement bas. Il doit aussi servir à déterminer la situation de crise conjoncturelle et donc de déclencher la mise en place du coefficient multiplicateur. Pouvez-vous nous préciser les modalités d’applications de ces mécanismes ?

A.J. : Pour chaque produit, un indicateur de référence est calculé. il correspond à la moyenne des prix observés au cours des cinq dernières campagnes, dont on a retiré les valeurs les plus hautes et les plus basses. C’est la comparaison, pour une même période, de l’indicateur de l’année en cours avec l’indicateur de référence qui permettra d’évaluer si la situation est celle de prix anormalement bas. Les indicateurs seront publiés dès que l’écart atteint -18%. Si cet écart atteint -25%, cela signifiera une situation de prix anormalement bas. Si cette situation est constatée pendant une certaine durée, variable selon les produits de 3 à 8 jours, elle pourra être qualifiée de situation de crise conjoncturelle. Ainsi, pour la première fois, la notion de crise conjoncturelle a été définie pour ce secteur des fruits et légumes, et sera objectivement mesurable avec un indicateur officiel de marché, consultable sur le site Internet du SNM www.snm.agriculture.gouv.fr. Je précise que le rôle du SNM dans cette affaire est d’être l’observateur et le révélateur de la situation de marché. Mais en aucun cas il n’intervient au niveau des mesures à prendre.

Fld : Quels sont les outils que le SNM a mis en place pour répondre à cette demande de l’Etat ? Ce nouveau dispositif sera applicable à partir de quelle date ?

A.J. : Grâce à sa base de données, riche de près de dix années de cotations, et avec l’appui avisé de ses experts produits, le Service a d’abord calculé les références. Maintenant, chaque jour, le bureau de la conjoncture et de l’observation des marchés qui a créé et fait vivre ce dispositif, calcule l’indicateur pour chacun des produits “de saison”. Le système a été rodé depuis quelques semaines déjà. Il est désormais opérationnel. Un comité restreint de l’observatoire des prix accompagnera le Service afin, entre autres, de faciliter la compréhension par tous du dispositif et d’en apprécier la pertinence. Il ne faut pas oublier que c’est quelque chose de tout à fait nouveau, mais grâce à l’engagement des agents du Service et à leur professionnalisme, j’ai pleine confiance dans la bonne marche de ce dispositif..

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