Résultats 2008
Le jus de fruits, “guest star” des rayons en cette période de crise
Les ventes de jus de fruits via les hard discounters représentent le quart du chiffre d’affaires global du secteur. L’orange reste le fruit le plus consommé.
Malgré la crise, la consommation de jus de fruits ne faiblit pas. Entre 2006 et 2008, les jus de fruits sont les boissons qui ont le plus contribué à la croissance du rayon sans alcool en grandes surfaces. Selon les données présentées par Unijus, l’interprofession du jus de fruits, le chiffre d’affaires atteint ainsi 1,326 milliard d’euros en 2008, en progression de 16 % sur trois ans. Parallèlement, Unijus souligne l’augmentation constante des ventes en hard discount ces trois dernières années. Ainsi, 32,6 % des volumes de jus de fruits sont désormais vendus via les hard discounters, ce qui représente le quart du chiffre d’affaires global du secteur.
L’orange reste le fruit le plus consommé (48,2 % des parts de marché en volume), mais elle tend à laisser la place aux mélanges multi-fruits et fruits rouges. Etonnamment, ce sont les ventes de purs jus qui progressent le plus alors qu’il s’agit de l’offre la plus chère au rayon jus de fruits et ce en période de crise alors que le prix des jus à base de concentré a chuté de 6 %. Quant aux smoothies, les ventes augmentent, leur part de marché en valeur est passée de 0,1 % en 2006 à 11 % en 2008. Sur ce dossier, « le phénomène des smoothies prend de l’ampleur, mais il est bon de noter que l’appellation smoothie n’a aucune réalité légale. Chaque pays a sa propre recette, en France, il s’agit essentiellement de fruits mixés, il s’agit d’une dénomination purement commerciale », explique Vincent Prolongeau, le président d’Unijus.
Sur la question de la présence des pesticides dans les jus, « il existe un programme européen (FRAP) consacré à l’étude de la présence de pesticides dans les jus de fruits, il faut tout de même préciser que la majorité des ventes sont liées à l’orange, un fruit dont on enlève la peau, lieu où la présence de pesticides se concentre fortement », a expliqué Jacques Antoine, le secrétaire général d’Unijus. Enfin, cette année ne semble pas critique pour le secteur « nous n’avons pas de fuite de consommation. En revanche nous sommes tributaires de la fluctuation du dollar et du prix des matières premières, ce qui nous avait valu une fin d’année 2007 difficile. »