Conjoncture
Le commerce fruits et légumes a redressé son chiffre d'affaires en 2015
L'Observatoire FCGA-Banque populaire de l'activité des TPE montre une petite amélioration de l'activité de certains professionnels alimentaires.
Comme chaque année, la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), qui regroupent experts-comptables, organismes consulaires et adhérents, en partenariat avec la Banque populaire, édite son Observatoire de la petite entreprise. Il est constitué à partir des chiffres d'affaires d'un échantillon de 17 000 TPE de l'artisanat, du commerce et des services.
La progression de 2,5 % en 2015 du commerce de détail fruits et légumes pourrait ne pas se renouveler en 2016.
Aucun des onze secteurs sondés ne peut se prévaloir d'une véritable progression d'activité en 2015. L'année dernière a été marquée par les attentats de janvier et de novembre et le climat d'insécurité qui s'en est suivi : ce qui a rendu l'activité commerciale morose. Cependant, certains s'en sont mieux tirés que La pro de 2,5 % commerc fruits e pourrait renouvel d'autres comme le souligne Yves Marmont, président de la FCGA : « Si l'on met de côté le cas relativement singulier des ventes de meubles domestiques (+ 3,7 % en 2015 contre - 7 % en 2014), la plupart des autres professions qui enregistrent une progression franche de leurs ventes l'an passé appartiennent au secteur du commerce de détail alimentaire. Une nouvelle fois, il démontre son extra-ordinaire capacité de résistance à la crise. » Ainsi le chiffre d'affaires du commerce de fruits et légumes a progressé de 2,5 % en 2015, alors qu'il était en retrait de 2,1 % en 2014 (+ 2,4 % pour les poissonniers, + 2,8 % pour les cavistes). Une belle performance des primeurs, lorsque l'on sait que le commerce de détail alimentaire, dans son ensemble, enregistre un recul de 0,8 % en 2015.
Néanmoins, il n'est pas question de crier victoire pour autant. « Même si l'indice moyen d'activité s'améliore en 2015 (- 1,7 % contre - 3,2 % en 2014), la situation économique des petites entreprises du commerce et de l'artisanat reste extrêmement fragile. La timide croissance de l'économie française et l'absence de véritable reprise, malgré une certaine résistance de la consommation des ménages, n'ont pas permis un vrai redémarrage de l'activité dans les TPE », précise Yves Marmont. Et comme pour lui donner raison, les premières tendances 2016 enregistrées par la FCGA et la Banque populaire laissent entrevoir une situation atone pour le commerce des fruits et légumes.