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Isère
L’AOP nationale fraise ne s’occupera pas de la gestion de crise

La future association a été portée sur les fonds baptismaux dans une ambiance de consensus. Ses priorités seront la recherche et la commercialisation.

Le dossier d’AOP nationale fraise est bouclé et sera présenté devant la CNT le 11 décembre. Réunie en assemblée générale à Chanas (Isère) la semaine dernière, la section nationale fraise a procédé à cette mutation en douceur. Toutes les résolutions ont été votées à l’unanimité et les nominations à différents postes auront lieu prochainement. Si les OP restent au cœur du dispositif, l’AOPn s’appuiera sur deux pôles : une commission technique et une commission commerciale.

La première a pour objectif, en partenariat avec le CTIFL, l’amélioration permanente des produits, la seconde l’amélioration de la valorisation des produits. En revanche, la gestion de crise a été retirée des missions de l’AOPn. Son siège sera établi à Agen et son conseil d’administration composé de six à douze membres dont quatre postes iront au grand Sud-Ouest, deux au bassin Rhône-Méditerranée, un au Val-de-Loire et un à la Bretagne. « Cette répartition a été faite sur la notion de bassin inscrite dans le code rural,a expliqué Xavier Mas, président de la SN fraise. Cette définition doit disparaître mais nous avons pensé que c’était le meilleur schéma de répartition pour une réelle représentativité nationale. » Le budget prévisionnel 2009 se monte à 630 000 € basé sur une cotisation unique de 24,91 €/t (sans augmentation de cotisation par rapport à celle de la SN) et des soutiens publics. Il sera affecté à l’expérimentation, la commercialisation (publi-promotion et cellule commerciale), la commission technique, le fonctionnement (1ETP) et à la représentativité nationale pour un membre de l’AOPn chargé de faire du lobbying. En dernier lieu, la SN a validé un article de son règlement intérieur portant sur l’extension de règles. Si la représentativité de l’AOPn est suffisante, elle aura la possibilité d’appliquer une extension de règle sur l’ensemble de la production, collectée le cas échéant par une AOP de service. « Mais ce n’est pas notre priorité,a déclaré Xavier Mas. Néanmoins, si nous proposons une AOPn attractive, il est clair que nous parviendrons à recruter de nouveaux adhérents et que l’extension de règles peut s’avérer une source de revenus non négligeables. »La question n’est pas anodine. Dans le cadre de son fonctionnement, l’AOPn admet 25 % d’adhérents hors organisation économique. La cotisation à l’AOPn apparaît pour certains metteurs en marché comme une distorsion de concurrence qui serait réglée par l’extension de règles et qui constitue « un vrai débat de fonds dans certaines entreprises » a fait savoir Luc Métral. A suivre.

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