L’absent a toujours tort
Curieuse inauguration du Salon de l’agriculture samedi matin. Une ouverture marquée par l’absence de Nicolas Sarkozy. C’était un peu triste d’entendre Bruno Le Maire réciter la leçon préparée par les communicants de l’Elysée pour justifier l’absence du président. Ainsi, si Sarkozy vient le 6 mars clôturer le Salon, ce sera pour pouvoir tirer les enseignements de la manifestation, des différents débats et prises de parole, des visites du Commissaire européen, Dacian Ciolos, et du Premier ministre, etc. On est prié de le croire. Ceci dit, la non venue du président samedi a permis au ministre de l’Agriculture de se révéler un peu plus, de s’affirmer comme le véritable pilote de l’agriculture française. Et le duo qu’il a constitué, l’espace d’une matinée avec Dacian Ciolos, pourrait s’avérer prometteur. L’entente entre les deux hommes a sauté aux yeux de tout le monde. Rarement un Commissaire à l’agriculture aura connu un tel accueil porte de Versailles. Il est vrai qu’il vient de prendre ses fonctions et bénéficie d’une sorte d’état de grâce. Sa francophilie et son engagement en faveur d’une politique agricole favorisant la régulation des marchés plaident en sa faveur. Bref, les deux hommes ont réussi à faire oublier Nicolas Sarkozy.
Ce n’est pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour le château.