La pomme doit veiller à conserver sa bonne image
L’étude effectuée par le CTIFL et diffusée lors de la journée nationale pomme à La Morinière en Touraine confirme l’intérêt des consommateurs pour ce fruit même si son image s’érode un peu.
La pomme reste un fruit “qui attire un très grand nombre de personnes”, constatait Christian Hutin du Ctifl en présentant jeudi le baromètre pomme lors de la journée organisée par la FNPF, la section nationale et le comité économique du Val de Loire.
Mais, son image s’érode un peu, notamment chez les enfants qui donnaient une image positive de ce fruit encore en 1997 pour 95 % d’entre eux contre 75 % en 2003. Pour les personnes interrogées, la pomme reste largement reconnue comme pratique, bénéfique pour la santé et l’équilibre alimentaire. Ils sont capables de citer cinq variétés mais leur connaissance évolue lentement. Les plus anciennes reviennent en leitmotiv : Golden, Granny, Reine des Reinettes, Royal Gala et Belle de Boskop. Tout espoir n’est pas perdu.
L’impact d’une communication réussie laisse percer des variétés nouvelles. Et, du coup, le consommateur peut se laisser séduire par celles-ci. C’est ainsi que Tentation ou Pink Lady obtiennent un taux de préférence aussi fort que Granny.
En termes de consommation, Royal Gala progresse, ainsi que Pink Lady et Fuji. En revanche la Reine des Reinettes diminue. Il en est de même pour la Boskop ou Granny, la Golden restant stable. Les critères de qualité restent inchangés. Les Français aiment principalement les pommes croquantes. Ils les choisissent tout d’abord pour leur aspect puis leur fraîcheur. Le nom de la variété arrive en 3e position, suivi du prix.
D’autres réflexes à créer
La consommation à domicile reste une pratique largement dominante. Les usages les plus innovants, au petit déjeuner ou en hors-d’œuvre, ne progressent pas. Le test de distribution de fruits dans deux écoles de Bergerac par des distributeurs a montré que les fruits apparaissaient comme une diversification attrayante. La pomme y a été plébiscitée.
Les raisins, les clémentines, les oranges ou la tomate cerise sont des produits qui peuvent s’adapter comme la pomme à ce type de distribution, sous certaines conditions. Températures et humidité doivent être respectées. La machine nécessite un nettoyage minutieux.
Pour optimiser cette démarche, un guide des bonnes pratiques distributeur a été rédigé. Le CTIFL poursuit ses études notamment auprès d’autres consommateurs. Et il reste à inventer un mode d’approvisionnement. Tout un programme.