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Brésil
La figue brésilienne bientôt sur les étals

Même si les volumes exportés vers le marché français sont encore faibles au regard de ceux destinés au Royaume-Uni, la figue brésilienne prend une place prépondérante en novembre et décembre.

Dans la région de Valinhos, à plus d’une heure de route à l’Ouest de São Paulo, la figue et la goyave règnent en maîtres. Les vergers s’additionnent et en cette fin d’hiver en hémisphère Sud, les fruits commençaient à grossir sur les arbres. Récoltées dès le mois de novembre jusqu’au mois d’août, les figues brésiliennes sont particulièrement présentes, car presque seules, sur le marché européen durant les deux derniers mois de l’année. « Près de 90 % des exportations brésiliennes ont lieu durant les deux mois de novembre et décembre et proviennent de notre région de Valinhos. Et tous les fruits sont envoyés par avion, majoritairement via l’aéroport de São Paulo (à Guarhulos), car c’est un produit très fragile qui ne supporte pas le transport par reefer », explique Onivaldo Belone, producteur et exportateur de figues et goyaves dont les vergers sont situés à proximité de la ville de Valinhos. Après, durant le reste de la saison, le Brésil se retrouve confronté à de multiples concurrents principalement la Turquie, l’Espagne et le Portugal, avec des prix plus qu’imbattables du fait du faible coût du transport comparé au fret aérien. « Nous préférons transporter les figues par les avions de ligne classiques car les prix sont moindres que par avion-cargo, ajoute Onivaldo Belone. A ce jour, le prix du transport par avion de ligne est compris entre 1,3 $ (0,89 €) et 1,8 $/kg (1,23 €) contre 2,3 $/kg (1,57 €) par avion-cargo. Le choix est donc vite fait ! » En novembre et décembre, la France domine presque le marché des exportations brésiliennes de figues vers l’Europe en provenance de la région de Valinhos. « C’est bien simple, nous exportons ainsi 40 t en 40 jours vers la France. C’est un marché très intéressant pour nous. Ces volumes ne sont pas négligeables et nous sommes les seuls sur le marché à cette période de l’année. Au total, en deux mois, ce sont quelque 80 t de figues qui sont exportées directement sur le marché français. » Pour assurer ce marché à l’export européen, une vingtaine de producteurs et exportateurs de figues se sont rassemblés depuis l’année 2000 sous la bannière d’une association : AAVR, pour Association des producteurs de fruits de Valinhos et de sa région.

Plus du tiers de la production provient des vergers de Valinhos
Au moment de sa création l’AAVR rassemblait trente-cinq producteurs et, aujourd’hui, leur nombre dépasse les 130 producteurs, tous fruits confondus. Sur la totalité, une vingtaine sont producteurs et exportateurs de figues. « Depuis cette année, la quasi-totalité de ces vingt producteurs peuvent répondre à la demande du marché européen en termes de certification et de traçabilité des fruits car, depuis près de deux ans, ils travaillent à l’obtention de la certification GlobalGap, que ce soit pour les vergers ou les stations de conditionnement », ajoute Onivaldo Belone. Ces vingt exportateurs représentent à eux seuls un volume à l’export supérieur à 1 000 t vers l’Europe dont la moitié étant destinée au lucratif marché britannique.
Quant aux bilans et prévisions de récolte, Onivaldo est confiant. « L’an dernier, la saison de la figue a été bonne et nous avons bien exporté vers l’Europe. Et les prévisions de récolte cette campagne s’annoncent plus qu’intéressantes. Les volumes exportés vers la France sont même attendus en hausse, car un des producteur-exportateur vient tout juste d’obtenir sa certification GlobalGap. Ce qui devrait permettre ainsi d’augmenter les volumes de 10 % vers le marché français. »
A l’échelle nationale, les Brésiliens ont exporté vers l’Europe 1 509 t de figues en 2008 pour une valeur de 6,627 millions de dollars (4,5223 millions d’euros). Autant dire que la région de Valinhos représente plus du tiers de la production du pays. Avec l’arrivée de nouveaux producteurs pouvant exporter vers l’Europe cette année, les volumes devraient à nouveau progresser fortement comme c’est le cas depuis déjà près de cinq ans. Un fruit à suivre donc sur les étals français. Même si pour l’heure les volumes sont encore quelque peu minimes, il semble bien que les Brésiliens considèrent le marché français comme une place non négligeable.

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